Que retenir des 2 dernières MAJ de la FAQ… le SGEN Bourgogne vous explique tout…

Le point sanitaire sur cette rentrée

Nous vous proposons un condensé des principales informations à retenir des dernières mises à jour de la FAQ (du 31/12 et du 02/01)… Le choix du gouvernement est donc d’assurer la continuité de l’économie au détriment de la santé des personnels de l’Education Nationale et des élèves ! Le Conseil Scientifique estime qu’en janvier 2022, 1/3 des personnels seront cas positifs ou en garde d’enfants contaminés… soit 200 000 profs et 40 000 AESH !

Contact tracing, test et dépistage…

Les enfants de moins de 12 ans positifs sont isolés pendant 7 jours. Ils peuvent revenir 2 jours plus tôt s’ils font un test PCR à J5 et si celui-ci est négatif.

Pour les enseignants, services civiques, ATSEM et AESH : 10 jours d’isolement s’ils ne sont pas vaccinés et retour possible 3 jours plus tôt si le test PCR est négatif à J7.

Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas à s’isoler. Ils doivent se faire tester immédiatement s’ils sont « cas contact«  et peuvent revenir à l’école en présentant leur test PCR négatif. Ils doivent ensuite s’autotester à J2 et J4 pour suivre l’évolution.

Les personnes de plus de 12 ans non vaccinés (ou avec un schéma vaccinal incomplet) doivent s’isoler 7 jours s’ils sont cas contacts. Ils ne peuvent ensuite revenir qu’avec un test PCR négatif.

Il n’y a plus de cas particulier pour les cas intrafamiliaux !! Pour un cas contact intrafamilial, les enfants de moins de 12 ans doivent se faire tester à J0 par PCR et reviennent s’ils sont négatifs (présentation du résultat du test). Il s’agit des mêmes règles que si l’enfant est cas contact d’un camarade ou en périscolaire.

Les enfants qui ont un test négatif à J0 (tout comme les adultes d’ailleurs) peuvent donc revenir à l’école en présentant le résultat de leur test.

Si, l’enfant (ou l’adulte) est négatif à J2, il peut continuer d’aller à l’école. Dans le cas contraire, il devient positif et doit donc appliquer le protocole.

Si, l’enfant (ou l’adulte) est négatif à J4, il peut continuer d’aller à l’école. Dans le cas contraire, il devient positif et doit donc appliquer le protocole

 

Non-remplacement = non-brassage !

La règle est: un PE non remplacé = non-répartition des élèves dans une autre classe ! La règle du non-brassage est donc à absolument respecter ! Ne vous laissez pas amadouer… votre responsabilité est en jeu !

 

Autres éléments à retenir…

Les moments dits de convivialité sont interdits… Il est question des vœux, de la galette… On parle même de ne pas boire un café debout dans la salle des personnels… comme si les PE avaient partout une salle des personnels car en réalité nous sommes dehors à surveiller nos élèves !

 

Les réunions entre personnels doivent se passer en distanciel si c’est possible. Dans le cas contraire, elles se déroulent en présentiel en respectant les gestes barrière. 

 

Les réunions comme les conseils d’école, les ESS (…) doivent se faire si possible en distanciel. Si ce n’est pas possible, elles se font en présentiel en respectant les gestes barrière.

Priorité à des RDV en visio pour les rencontres avec les parents.

 

Les sorties (avec ou sans nuitées) sont, SI POSSIBLE, à reporter…

 

Pour l’EPS:

Niveau 3 / niveau orange: les activités physiques et sportives se déroulent en principe en extérieur. Toutefois lorsque la pratiques en intérieur est indispensable (intempéries, disponibilité des installations..) seules les activités de basse intensité compatible avec le port du masque et les règles de distanciation sont autorisées.

Toutefois, compte tenu de la situation épidémique et à compter du lundi 3 janvier 2022, il est très fortement recommandé de prioriser les activités physiques et sportives en extérieur. Lorsque la pratique en extérieur est impossible, des activités de basse intensité compatibles avec le port du masque et les règles de distanciation doivent être privilégiées.

Les activités de motricité conduites à l’école maternelle sont autorisées pour tous les niveaux de protocole.

S’agissant des activités aquatiques, elles demeurent possibles et organisées dans le respect d’une distanciation adaptée. Pour le Sgen CFDT, il semble très compliqué de maintenir les activités piscine car la distanciation et le brassage sont réels dans les vestiaires (sans parler du bus).

 

Les ASA (Autorisations Spéciales d’Absence) pour aller se faire vacciner ou vacciner son-ses enfant-s sont encore en vigueur. Une ASA est aussi possible le lendemain de la vaccination si déclaration d’effets secondaires.

 

Ulis-IME-ITEP : c’est sûrement un des points les plus contestables vis-à-vis des élèves !

A partir du niveau 3 / niveau orange du protocole sanitaire et afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap dans le premier degré, bénéficiant de dispositifs inclusifs (ULIS, classes intégrées IME, ITEP, unité autisme…) suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves (soit dans leur classe d’inscription, soit dans le dispositif en fonction de leurs besoins spécifiques).

… cela signifie que les élèves ne doivent pas être brassés durant le temps scolaire mais cela ne gêne en aucun cas le Ministère que ces mêmes élèves soient brassés durant la cantine ! C’est bien connu, à la cantine, il y a une bulle magique évitant toute contamination alors même que les élèves sont sans masque !

Faites-nous remonter comment vous vous organisez avec cette règle terriblement stupide.

 

Des questions sans réponse…

La journée de carence pour les personnels testés positifs était suspendue jusqu’au 31 décembre 2021… Qu’en est-il à partir du 1er janvier 2022 ??!

Est-ce que les RDV de carrière PPCR seront maintenus dans le format classique ? Nous pensons au temps où l’IEN échange avec l’enseignant·e à l’issue de la séance en classe et où les élèves étaient répartis dans les autres classes. Faut-il imposer aux collègues de rester en dehors de leur temps de travail (après 16h30, sur la pause méridienne…) en dehors de tout cadre règlementaire et sans reconnaissance de ce temps de travail supplémentaire ?!

Sur quel(s) temps les personnels devront-ils vérifier les tests négatifs… au détriment de sa classe ? … ou bien au détriment de sa santé (mentale, psychique, physique…) ? Est-ce que les collègues souhaitent réellement vérifier le test négatif à J0 ? Est-ce que les attestations sur l’honneur à J2 et J4 ne sont pas du « foutage de poire » ??!

Rentrons couvert·es!!

La reprise du 3 janvier 2022 est d’après vos 1ers retours très chaotique. Face à la menace que fait peser le variant omicron sur la santé des personnels et des élèves, comment pouvons-nous toutes et tous agir ? Des pistes d’action…

 

LES OBLIGATIONS DE NOTRE EMPLOYEUR EN MATIÈRE DE PROTECTION Y COMPRIS MENTALE

L’employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé mentale et physique de ses salarié·es. Ce principe ne vient pas de dangereux ou de dangereuses syndicalistes, mais du code du travail qui en général ne s’applique pas à la Fonction Publique, sauf en matière de santé et de sécurité comme le stipule le décret.

Or, force est de constater que le ministère de l’Éducation nationale ne remplit pas correctement ses obligations à plus d’un titre. Tout d’abord, les masques qu’on nous a fournis ne l’ont pas été en nombre suffisant. D’autre part, face au variant omicron, il convient d’opter pour des masques plus protecteurs.

Enfin, notre ministère a largement sous-estimé les nécessités de l’aération, ne l’introduisant dans son protocole qu’en avril 2021. Blanquer a concédé du bout des lèvres au cours du premier trimestre de cette année scolaire l’utilité de capteurs de CO2.

 

BLANQUER, TU CAPTES ? DE L’UTILITÉ DES CAPTEURS …. ET DES THERMOMÈTRES !

Certes, le capteur ne permet pas d’améliorer la qualité de l’air. Mais il permet de pouvoir objectiver la situation et d’avoir un point d’appui de revendication. Vues les circonstances actuelles, s’il faut aérer très souvent et qu’il fait trop froid dans les salles de classe, objectiver à l’aide d’un thermomètre la baisse des températures peut s’avérer également utile.

Il n’existe malheureusement pas de réponse exacte de la loi pour la température minimale pour travailler. Le code du travail mentionne seulement « une température convenable » et l’obligation de chauffer les locaux en hiver.

Selon l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), « un environnement est considéré comme froid pour une température de l’air inférieure à 18°C, température à laquelle se déclenchent des déperditions de chaleur »

Rappelons qu’il faut des normes en-deçà de 800 ppm (mesure de volume : partie par million) pour un air sain, qu’il est médiocre entre 800 et 1000 ppm et carrément dans le rouge au-delà de 1000.

Si les températures comme les mesures de CO2 deviennent trop mauvaises, il convient d’en tirer les conséquences !

 

L’ACTION DU SGEN-CFDT SUR LES MESURES SANITAIRES

Notre fédération n’a pas cessé depuis 2 ans d’interpeller le ministère de l’Éducation Nationale et de la fonction publique sur nos conditions d’exercice durant la pandémie, mettant en lumière l’importance de la qualité de l’air et de l’aération. Elle a même initié une alerte sociale, rejointe par les autres syndicats, juste avant les vacances de Noël et à cette reprise.

Nous réclamons, à l’instar de la fédération, au niveau de notre académie :

–          A la DSDEN : l’achat ou le défraiement des masques plus protecteurs, masques chirurgicaux et FFP2 et de masques inclusifs

–          aux collectivités et au Préfet l’achat de capteurs de CO2 ainsi qu’un échéancier de travaux pour améliorer la qualité de l’air dans les bâtiments scolaires. Nous demandons que des achats soient effectués en urgence des écoles jusqu’aux lycées sans oublier les services administratifs (circos, DSDEN, établissements…).

–          là où l’aération ne peut se faire dans l’immédiat de façon correcte, l’achat de purificateurs d’air.

 

… et nous nous réservons le droit d’expertiser le droit de retrait.

 

NOS ALERTES SUR LES RISQUES PSYCHO-SOCIAUX

Nous n’avons de cesse d’alerter depuis le début de la pandémie sur les risques psycho-sociaux. Il faut impérativement que nos autorités de tutelle prennent conscience des conséquences psychologiques de la situation. Epuisement de beaucoup de nos collègues, surmenage, stress intense pour faire face aux changements incessants de dernière minute !

Certes, il convient d’adapter les mesures à l’évolution épidémique. Mais il n’est plus possible de demander à des personnels – la veille pour le lendemain, un dimanche qui plus est – de s’adapter à des énièmes nouvelles règles !

 

CE QUE CHACUN·E PEUT FAIRE SUR SON LIEU DE TRAVAIL

–          faire acheter par son établissement, son école, les masques, les capteurs de CO2, des purificateurs. Présenter les factures aux collectivités locales et au préfet. Solliciter une dotation budgétaire supplémentaire pour compenser ces dépenses. Ne pas minorer les dépenses pédagogiques et au bénéfice des élèves,

–          mesurer la qualité de l’air dans les salles de classes et restaurants scolaires et renseigner les registres Santé Sécurité au Travail, en faire la publicité dans les instances de l’école ou de l’EPLE, alerter les autorités académiques, les collectivités locales,

–          nous informer des résultats là où ils sont préoccupants pour conforter votre action,

–          pratiquer le droit de retrait (nous contacter au préalable) !