Comité de suivi de la réforme du bac général et technologique

1er comité de suivi enfin réuni. Le Sgen a remonté les difficultés de terrains que le rectorat feint d'ignorer. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre!

La position du Sgen sur la réforme du bac.

Le Sgen-CFDT n’a pas souhaité cette réforme du bac, s’y est opposé en votant contre en CTM, et avait demandé qu’elle soit repoussée d’un an. Sans le dévouement des collègues, personnels de direction, personnels administratifs, enseignants, la rentrée aurait été catastrophique. Sans eux, cette réforme précipitée, non préparée, où rien n’a été anticipé ne pouvait être mise en place. Les personnels d’enseignement et de direction ont du préparer la rentrée sans savoir comment se dérouleront les examens auxquels ils doivent préparer les élèves, et que le flou reste important, à quelques mois des échéances finales.

Nous dénonçons toujours le trop haut niveau des programmes en voie générale qui met les élèves en difficultés ainsi que leurs professeurs avec des groupes très hétérogène. Pour le Sgen-CFDT, les E3C sont un élément problématique de la réforme du Bac : mal pensés, inadaptés, ils alourdissent la charge de travail de tous (personnels et élèves), génèrent du stress pour finalement n’avoir que peu d‘impact dans la scolarité, la poursuite d’études et même l’obtention du baccalauréat. Demander la suppression des E3C c’est pour le Sgen-CFDT revenir à la volonté originelle, partagée par tous, de simplifier le Bac et ses procédures. Or les modalités imposées des E3C (anonymisation, convocation des élèves, harmonisation…) produisent l’effet exactement inverse.

Selon les établissements l’organisation a été différentes, jour banalisés ou non pour la concertation pour choisir les sujets, pour corriger…

C’est pourquoi nous demandons toujours l’annulation de ces E3C, il faut faire confiance aux collègues pour organiser un contrôle continu rigoureux qui permet aux élèves de s’orienter convenablement en fonction de leurs résultats.

Compte rendu du comité de suivi du bac

La rectrice était accompagnée de Madame Veyrou Secrétaire Générale et de deux inspecteurs.

Il y avait deux représentants des parents de la FCPE, et un de la PEP, 5 proviseurs, un représentant SNES- FSU, un SE-UNSA et un SGEN-CFDT.

La rectrice commence ce comité de suivi du bac en faisant un rapide état des lieux, bonne réussite au baccalauréat plus de 90% mais échec à l’université, seul 45% des étudiants obtiennent leurs licences. Elle a affirmé que la nouvelle réforme allait améliorer ces mauvais résultats dans le SUP. Nous avons répondu que ce sont des barèmes bienveillants et que l’on demande aux correcteurs d’être indulgent qui explique les bons résultats du bac, qui leurrent certains élèves sur leur possibilité de réussir dans certaines filières.

Les proviseurs ont dépeint une situation angélique des nouvelles spécialités, les élèves ont de meilleurs notes … Nous avons fait remarquer que pour ne pas perdre certains élèves dans les spécialités, nous avons adaptés nos barèmes à l’hétérogénéité des élèves. Il y a  aussi le fait que les disciplines sont en concurrences pour avoir des élèves.

Les parents ont fait remarqué qu’il n’y avait pas de visibilité de ce qui est attendu pour PARCOURSUP, que les 54h d’aide à l’orientation ne sont pas fléchés dans les DHG.

Le rectorat a affirmé qu’il y a eu 500 professeurs principaux de troisième ou de seconde formés.

Les proviseurs se sont plaints du travail supplémentaire que leur donnait l’organisation des E3C et de la numérisation des copies, que cette numérisation n’avait pas de sens au sein d’une agglomération. Et que l’application Santorin était peu pratique pour faire des annotations. Les parents ont demandé eux aussi l’a suppression des E3C.

Nous avons terminé sur la place du nouvel oral. Comment former à l’oral dans un groupe à plus de 30 ? Un inspecteur semblait surpris qu’il y ait des groupes à plus de 30 !

Les représentants des parents ont exprimés leur empathie avec les proviseurs et les enseignants pour la mise en place de cette réforme où tout le monde navigue à vue dans le brouillard.

Pour conclure,

la rectrice ne semble pas mesurer la difficulté des personnels pour appliquer avec précipitation cette réforme très mal organisée.

Le compte rendu du comité de suivi de la voie pro est ici.