Audience auprès de la DASEN 21

Thomas Fleith et Florent Lavenet, vos mandatés Sgen-CFDT au CTSD 21 ont rencontré Mme Coq mercredi 9 octobre pour lui faire part de vos inquiétudes et de vos remontés de terrain concernant l'inclusion, l'AESH, les Segpas, les DHG... L'audience a duré près de 2 heures.

Madame COQ, Directrice Académique, M. CUISSET. secrétaire général, M. Bolote et M. Vial (Inspecteurs d’Académie adjoints nous ont reçus. Les situations du premier degré, des collèges, l’école inclusive et les relations avec le département ont été abordées.

En italique, les réponses qui nous ont été faites.

Premier Degré :

  • Y-a-t-il eu un bilan du mouvement et y-a-t-il des pistes d’amélioration ?

Le bilan n’est pas encore fait. Il sera présenté en CTSD. Pour l’instant, il ressort que le taux de satisfaction ne se serait pas dégradé. Les vœux sur zones géographiques ont été plutôt respectés, par contre, pour les personnels ayant fait peu de vœux, l’extension a été assez rapide.

Nous avons salué le travail remarquable des personnels administratifs qui ont du pallier aux bugs de l’application, ce qu’a aussi fait la DASEN.

  • Lors de la mise en place du dédoublement des CP en REP et REP+, une évaluation départementale a été mise en place. Quels en sont les résultats ?

L’évaluation n’a pas été à son terme, la deuxième phase ne s’est pas faite en raison de la réticence de nombreux collègues. La DASEN n’exclut pas de retravailler sur une évaluation pour apprécier les effets qualitatif de la réforme. Pour l’instant il s’agit de se servir des évaluations nationales.

L’accent est mis cette année sur la formation, la liaison et l’échange de pratiques avec les collègues de CE2 et de GS. Les premiers car ils recevront en classe entière des élèves qui n’ont été qu’en classe dédoublée, les seconds pour anticiper le dédoublement de l’an prochain.

Une question révélée par les enquêtes nationales: les filles en CE1 sont moins performantes en maths que les garçons alors qu’il n’existe pas de différence en CP. La DASEN s’interroge

Le Sgen reconnaît l’importance de ceux-ci, mais devant la charge de travail importante des directeurs, il demande que des priorité soient dégagées à la rentrée.

La DASEN insiste sur le fait de transmettre au plus tôt les plans d’évacuation et la liste des personnes vulnérables/à mobilité réduite pour les transmettre à la préfecture en cas d’urgence (l’exemple de Rouen nous montre l’importance de ses plans). Il vaut mieux transmettre des documents imparfaits et faire des exercices « imparfaits » en octobre (sans les forces de l’ordre par exemple) et transmettre les retours et les modifications ensuite, voir refaire un exercice dans de meilleures conditions après. Les assistant de prévention de circonscription sont là pour aider et former les collègues, en particulier pour les nouveaux directeur-trice-s (changement de fonction ou d’école) et où des travaux ont été faits. La plupart des PPMS ne sont pas à reconstruire mais à reconduire.

  • Sur quelle fraction des 108 h, les enseignants pourront-ils déduire leur temps de présence en réunion d’information syndicale hors temps scolaire?

6 heures sur le temps devant élèves, à fractionner en 1/2 journée et 3 heures sur les animations pédagogiques en distanciel.

Une circulaire est en cours de rédaction pour rappeler les différentes modalités de congé.

Collège :

  • Quel accompagnement est prévu pour le collège de Sombernon pour cette année ? Nous restons très inquiets pour un certain nombre de personnels.

Accompagnement : Direction renouvelée, le personnel a été choisi pour ses compétences, en particulier de management. La Principale a fait remonter des cas de souffrance encore présents.

IPR vie scolaire continuera de venir, mais moins souvent (une fois par semaine l’année dernière)

Nous avons interrogé la DASEN sur les services du médecin conseil qui semblaient en juin dernier ne pas être au courant de la situation, hormis par la presse. Elle est désormais briefée, ainsi que l’assistante sociale qui vient d’arriver.

  • DHG : Est-il possible que les documents nous soient transmis en même temps qu’aux chefs d’établissement pour pouvoir construire sereinement et en toute transparence la rentrée suivante ?

La DOSSEP à Dijon va concentrer les moyens techniques pour les 4 départements (prévisions d’effectifs, calcul DHG théorique, échange avec les établissements pour l’établissement des TRMD). Les DASEN garde la haute mains pour les ajustements « politiques ».

Uniformisation des documents donnés, qui ne resteront/deviendront opaques. Nous n’aurons pas le détail du calcul ce que nous déplorons. Nous avons faits remonté les difficultés liées aux classes très chargées, aux compléments de services et aux HSA.

  • Quels moyens sont déployés pour le dispositif « devoirs faits » ?

préparation rentrée 2018Hausse des heures attribuées à devoirs faits cette année,ainsi que des possibilités de recrutement de services civiques qui ne peuvent qu’intervenir avec d’autres adultes. Une convention avec l’AFEV a été signée pour 6 collèges de la métropole dijonnaise. La répartition des moyens s’est faite en fonction du nombre d’élèves, du projet, des intervenants possibles etc…

La dotation en Accompagnement éducatif a par contre diminué (« concentration des moyens sur devoirs faits »)

Nous avons déplorés que certains établissements aient vu leur dotation fondre comme neige au soleil, ce qui ne leur permet plus de maintenir des projets de qualité.

  • Mise en place d’ECLAT

Nous avons fait part de quelques unes des difficultés rencontrées, en particulier déconnexion trop souvent et difficulté de reconnexion (effacer l’historique à chaque fois), problème des parents sur deux établissements, en particulier pour payer la cantine ils n’y arrivent pas car un des deux enfants n’est pas visible.

École inclusive :

  • Quelle est à la rentrée la situation des élèves nécessitant une aide humaine ? Toutes les demandes sont-elles pourvues et combien de personnes sont et vont être recrutées ?

Mi septembre 2019, il y avait 144 contrats de plus qu’à la même date en 2018, et une partie des contrats était passé de 50 à 57 %.

Nous avons remonté les manques que vous nous avez signalés, ainsi que les difficultés d’interprétation du texte du 6 juin dernier et les abus de pouvoirs de certains chefs d’établissement. Un document a été adressé aux Principaux et au PIAL qui reprend les règles pour le calcul du temps de travail. Ce document devraient nous être donné.

  • Pour les PIAL, nous avons évoqué le saupoudrage. La règle est la suivante :

Si l’enfant relève de l’AESH I, un volume horaire inférieur au demande de la MDPH ne peut être donné que si accord des parents et signature du PPS.

Pour les AESH N, c’est le coordinateur qui fixe les quotités.

On va vers plus d’« adaptibilité » et de professionnalisation, la DASEN est consciente que ça change les habitudes et que ça peut être vécu comme un déchirement car beaucoup d’affectif.

  • Après la fermeture de la Segpa de Marsannay et les réductions de moyens à Châtillon et Montbard, y-a-t-il d’autres fermetures prévues ? Des ouvertures d’ULIS sont elles en cours d’étude ?

Il y a un risque de nouvelles fermeture de SEGPA. Mme Coq reconnaît que la fermeture de Marsannay a été violente car trop contrainte dans le temps l’année dernière. Rien n’est décidé.

Nous avons fait remarquer que des élèves qui devraient être en IME sont en ULIS, que d’autres qui devraient être en ULIS sont en Segpa, faute de place et que des élèves qui relèvent de la Segpa sont en général faute de place. Nous avons rappelé notre attachement à la SEGPA et à l’inclusion.

  • Problème des élèves violents, particulièrement en primaire.

La DASEN reconnaît que c’est plutôt des élèves relevant de l’ASH, qu’il y a beaucoup de violence verbales, mais aussi physiques. La diffusion des préconisations et du protocole du CHSCT D a été faite en mai juin dernier aux directeur-trice-s, mais peu d’effet. Quand il y a signalement sur le RSST, contact est pris avec le directeur, des solutions sont cherchées, la DSDEN incite les collègues à déclarer un accident du travail. Les AESH sont souvent parmi les premières victimes.

Le Sgen prend acte, mais souhaiteraient des mesures préventives des violences, plutôt que curatives, après les violences.

Un travail est en cours sur le climat scolaire, mobilisation des IEN

Nous avons rappelé son attachement à l’inclusion, mais certains élèves ne peuvent pas être inclus car trop dangereux et les collègues ne sont pas formés, en particulier ceux qui exercent depuis plus de 10 ans.

La DASEN a demandé aux coordonnateurs PIAL de faire remonter les besoins de formation.

Relation avec le département

Le Sgen-CFDT s’alarme de l’attitude de M. Sauvadet qui prend sur du temps de classe des élèves pour une après-midi au Zénith, la large publicité qu’il fait dans le Bien Public en particulier et sur ECLAT en particulier. Le Sgen regrette que les services de l’Education Nationale soient si peu visibles.

La DASEN et la Rectrice ont été mises devant le fait accompli et ont fait savoir au président leur mécontentement. Certains collèges ont coupé la publicité du département, car ce dernier a un accès direct à ECLAT. Pour le Zénith, la DASEN dénonce l’absence de contenu pédagogique de cet demi-journée. Les chefs d’établissement devaient ou non, sous leur responsabilité, donner l’autorisation aux élèves d’assister à cet événement.

Le Sgen a rappelé son attachement à l’autonomie des établissements et au fait que ce sont les personnes sur le terrain qui sont le mieux à même de prendre en main leur travail, mais que les chefs d’établissement se trouvent en position très inconfortable, surtout si le conseiller rattaché à l’établissement est de la majorité départementale.