vrai-faux CDEN 71 : presque tous les établissements sont ouverts

Alors que le quorum n'était pas atteint ce mardi 9 juin, le CDEN s'est transformé en une simple réunion en présence de M.Ben, DASEN 71 et du préfet du département.

Toutes les écoles ouvertes sauf une

Le DASEN rappelle que l’ouverture des écoles se fait dans le cadre du protocole sanitaire, de la circulaire du ministre et de la FAQ (Foire aux questions) ministérielles qui est régulièrement mise à jour.

Grâce à une concertation locale efficace avec les élu.e.s, les directeurs et directrices, les IEN (Inspectrice et inspecteur de l’éducation nationale), 553 écoles sur 554 sont ouvertes dans le département. Seulement 351 avaient ouvert le 14 mai. L’école de Saint-Aubin en Charolais restera fermée car le revêtement de sol (moquette) ne permet pas un nettoyage et une désinfection efficace.

L’augmentation du nombre d’élèves accueilli a été régulière passant de 4 000 élèves le 14 mai à 11 887 le 8 juin. Le nombre d’élèves en éducation prioritaire a aussi fortement progressé, passant de 87 à 501 élèves accueillis dans la même période.

Pour le Sgen-CFDT, et comme il l’avait prédit début mai, le protocole a été compliqué à mettre en place dans les écoles là où les relations étaient déjà tendues avant cet épisode. Les écoles sur la communes de Chalon-sur-Saône sont un bon exemple. L’ouverture est effective seulement depuis lundi 8 juin. Partout ailleurs, une concertation pragmatique a permis une mise en place du protocole et l’accueil des élèves dans les conditions sanitaires imposées.

Des organisations variées

En classe, les contenus proposés sont essentiellement centrés sur les apprentissages fondamentaux.

Le DASEN salue la créativité et l’inventivité des enseignants. Il a comptabilisé 15 fonctionnements différents dans les écoles du département. 34 % des élèves sont accueillis 4 jours.

2s2c : santé, sport, culture, civisme

M.Ben se veut rassurant. Il n’y a pas de concurrence avec les intervenants du dispositifs 2S2C. Le maitre reste la référence et les autres intervenants extérieurs sont en complément. Il ne s’agit en aucun cas d’une substitution de l’école. L’objectif est d’augmenter le temps d’accueil des enfants et le nombre d’enfants accueillis.

Il a environ 40 conventions en Bourgogne dont 17 en Saône-et-Loire. Les conventions se terminent le 4 juillet. Le dispositif n’a pas vocation à être pérennisé. Quatre agents travaillent sur ce sujet à la DSDEN et deux à la DDCSPP. Un groupe d’appui départemental accompagne la mise en place du dispositif.

Le représentant des associations complémentaires de l’école dénonce une inégalité territoriale dans la mise en place du dispositif 2S2C. M. Ben lui répond en parlant de mutualisation.

« Toutes les communes ne peuvent réaliser cela du jour au lendemain, sans appui financier, sans recruter des animateurs et animatrices (et cela ne s’improvise pas), sans accompagnement pour construire les projets éducatifs, l’articulation des temps et des professionnels, les recrutements, la formation…  » Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT

Prime covid-19

La réflexion a lieu au niveau académique sur le volume de l’enveloppe. Le rectorat se donne le temps de la réflexion pour éviter des iniquités.

Pour le Sgen-CFDT, cette prime doit intervenir dès la première journée effectuée pas le personnel. Les directeurs qui ont géré un accueil d’enfants de personnels indispensables à la crise dans leur école, ne doivent pas être oubliés. Le Sgen-CFDT interviendra sur le sujet lors du CTA du mardi 30 juin.

Ouverture dans le second degré

2 collèges encore fermés

Les établissements ont rouvert à partir du 4 juin. Deux collèges n’ont pas ouvert à ce jour. 100% des transports sont assurés. Ce sont principalement les 6ème et les 5ème qui sont accueillis.

A ce jour 5 654 élèves sont accueillis, soit 21.2 %. Parmi eux, il y a 861 élèves d’éducation prioritaire.  79 % des enseignants sont présents.

Là encore pour le Sgen-CFDT la mise en place du protocole sanitaire nécessaire à toute réouverture a été très satisfaisante. Le conseil départemental s’est engagé en amont en mettant à disposition les agents dans les établissements pour aider à la mise en place du protocole sanitaire.

Malgré tout, la restauration est un point de vigilance. Les repas fournis doivent permettre d’assurer l’équilibre alimentaire des collégiens.

lycée, peu d’élèves

Les 20 lycées du département ont rouvert le 8 juin, dont 3 internats :  Charolles, Autun et Dugast (Chalon-sur-Saône). 566 élèves sont accueillis en lycée professionnel, soit 15 %. Ils représentent la population la plus éloignée de l’école. 49 % des profs interviennent en présentiel. 866 élèves sont accueillis en lycée, soit 8%. C’est peu, tout le monde le reconnait. M. Ben précise que ces chiffres sont comparables à ceux de l’académie. Il espère une montée en puissante dans les semaines à venir.

Pour le Sgen-CFDT, il sera difficile d’aller chercher les lycéens.

La rentrée a été paisible d’après les chefs d’établissement qui n’ont pas ménagé leurs efforts.

Équipement de protection individuelle

L’Etat a livré des masques pour les enseignants et quelques élèves qui n’en n’ont pas. Le savon et l’eau sont à privilégier plutôt que le gel hydroalcoolique. M. Varlet représentant du conseil départemental précise que le CD a fourni les équipements pour les agents. Ces derniers ont été formés. Des travaux d’aménagement ont été effectués. La restauration est ouverte dans l’ensemble des établissements. De plus, plusieurs centaines de masque en tissu ont été distribués en plus dans chaque établissement par choix.

voie technologique, des orientations en baisse

Pour le Sgen-CFDT, la période de confinement a montrer tout l’intérêt des formations de la voie technologique. Il est nécessaire de développer ces formations. Or, on observe une baisse inquiétante de la demande d’orientation dans cette voie après la seconde. Le Sgen-CFDT estime la perte à environ un tiers en Bourgogne. Les campagnes ONISEP vont arriver trop tard pour la rentrée 2020.

M. Ben reconnait que le manque de proximité avec les familles au moment des choix d’orientation a été réelle. Mais il ne doute pas que le dialogue entre les professeurs et les parents permettra de rééquilibrer cette orientation. Il affirme que l’enseignement technologique a toute sa place et tout son rôle. Cependant, il reconnait que la mise en place d’enseignements de spécialité à la carte permettant des associations nouvelles pousse plus d’élèves vers la voie générale.

Le préfet défend un retour à la normal

Le préfet constate que la situation sanitaire s’améliore très nettement. Même si le virus continue de circuler, c’est de façon très faible. Ces éléments l’amène à penser que le président, le premier ministre et le ministre feront évoluer les conditions d’accueil dans les écoles. Car il observe avec chagrin que tous les parents n’ont pas pu, ou pas voulu mettre leur(s) enfant(s) à l’école.

Au cours de cette réunion, un consensus s’est dégagé en faveur d’un retour à un fonctionnement plus normal de l’école de la République auquel chacun est attaché.