Rentrée 2023 : encore des suppressions de postes incohérentes et insupportables !

Lors du Comité technique ministériel du 13 décembre 2022, le ministère de l’Éducation nationale a présenté la répartition des emplois entre les académies. État des lieux dans notre académie.

Alors que les effectifs élèves prévus à la rentrée 2023 sont en légère baisse dans notre académie, au lieu de saisir cette opportunité pour améliorer la qualité du service public d’éducation, le gouvernement poursuit sa politique de suppression de postes.

A la rentrée 2023 l’académie perd 101 postes (équivalents temps plein) dans le second degré et 72 postes (équivalents temps plein) dans le 1er degré et 4 postes d’administratifs. C’est incohérent et insupportable.

Dans le second degré, les suppressions d’emplois s’accumulent depuis plusieurs années et vont nécessairement se traduire par des transformations d’heures postes en heures supplémentaires, accroissant la charge de travail des collègues, les postes partagés (et les kilomètres entre les deux) et dégradant le services public (classes plus chargées, baisse du temps d’accompagnement individuel…). Les collèges risquent de payer cher la nécessaire réintroduction des maths dans le tronc commun en lycée général.

Dans le premier degré, notre académie va perdre un nombre important de postes cette année. Où ? En zone rurale ? dans les brigades ? Alors même que l’on manque de remplaçants et que l’on répartit les élèves dans d’autres classes. Les créations des dernières années n’avaient déjà pas suffit à assurer dans de bonnes conditions l’ensemble des priorités politiques affichées, l’intensification du travail va se poursuivre.

Dans les services administratifs, la charge de travail est déjà très forte, souvent à la limite du supportable, au point que les risques psychosociaux sont élevés. Dans ces conditions et pour maintenir un service public de qualité, des moyens supplémentaires sont nécessaires, et non les 4 suppressions annoncées.

Dans les filières médicales, sociales et de santé, les besoins d’accompagnement et de suivi des élèves sont importants et les schémas d’emplois des années passées tout comme la difficulté à pourvoir les postes mettent en difficulté bon nombre d’élèves, de familles et de collègues.