Des personnels fragilisés abandonnés

Alors qu'a éclaté mercredi 11 mai 2022 une cabale sur les réseaux sociaux et internet contre un sujet taxé d'"islamophobie" et de formateurs "islamophobes" à l'INSPE, les réponses de l'institution se sont faits plus qu'attendre.

Depuis le 11 mai (voir notre article), Les formateur-trices ne se sont pas sentis soutenus et n’ont bénéficié que très tardivement (10 jours après!) de premiers conseils et d’un début d’accompagnement de la part de l’institution (Rectorat, Inspe, UB). Ils sont profondément choqués par l’emballement de certains syndicats, d’une certaine presse pédagogique, d’associations, de particuliers…

Le Sgen-CFDT, qui n’a pas oublié les circonstance de l’assassinat de Samuel Paty, a pourtant alerté dès le 13 mai le Recteur de l’académie (en tant que doyen de l’université de Bourgogne) et le 15 mai le président de l’UB et avait demandé que toutes les mesures de soutien soient mises en place. Nos courriers sont restés sans réponse. Sans aide juridique, sans soutien formel des plus hautes autorités de l’Académie, les formateurs-trices ont dû se débrouiller seuls, avec le soutient du Sgen-CFDT Bourgogne, qui a aussi usé du CHSCT académique.

C’est après avoir alerté le ministère, par la Fédération des Sgen-CFDT et des contacts informels, qu’une aide semble (enfin !) se mettre progressivement en place. Nous attendons de voir. A notre connaissance, à cette heure, ni le Recteur, ni le président de l’Université n’ont encore pris contact avec les personnels concernés.

Le Sgen-CFDT Bourgogne est atterré de l’absence de mise en place d’une cellule de crise à l’université ou au Rectorat, de l’absence de considération, de soutien, d’aide pour les personnels mis en accusation, de l’absence de réponse à nos alertes. Nous croyions naïvement que depuis l’assassinat de Samuel Paty des procédures étaient opérationnelles. Force est de constater qu’il n’en est rien dans l’académie de Dijon et que le décalage est grand entre le discours dans les formations sur la laïcité et le soutien effectif aux agents.