Délestages cet hiver : on est (pas du tout) prêt !

Ce mercredi de 18 à 19h, la Directrice académique de Côte d'Or recevait les syndicats pour échanger sur les mesures à prendre en cas de délestages cet hiver. Les leçons du COVID n'ont pas été tirées: l'impréparation règne.

Le Sgen-CFDT a remonté les questions du terrain et faire en sorte que les problèmes, les interrogations des personnels en école et en EPLE soient entendues. Pour cela, une adjointe gestionnaire d’EPLE et un directeur d’école ont porté nos revendications. Il en ressort qu’une fois de plus, rien ou presque n’est prêt, et que chaque école, chaque EPLE devra improviser sans aide ou reconnaissance d’aucune sorte.

Quelques certitudes…

Dans cette réunion, les points assurés:

  • Les transports scolaires fonctionneront sur les horaires habituels de ramassage. Sur la communauté de communes de Beaune, en cas de délestage, il n’y aura pas de transport scolaire. En cas de délestage, il y aura très peu d’élèves là où il n’y a pas de transport le midi.
  • Les directeur-trice-s des écoles et les chefs d’établissement des EPLE devront informer les familles dès 17h, la veille des délestages. Ils devront surveiller le site ad-hoc à 17h, 21h et 6h du matin. Pourquoi les services déconcentrés ne pourraient-ils pas le faire ?
  • Les établissements et les écoles seront fermés la 1/2 journée où il y aura le délestage.
  • En cas de coupure le matin : les élèves seront accueillis à partir de la pause méridienne si la restauration peut encore être organisée, ou à partir du premier cours de l’après-midi. Il n’y aura pas de ramassage scolaire pour emmener les élèves l’après-midi s’il y a eu coupure le matin.
  • Les personnels ne sont pas tenus à être sur leur lieu de travail cette demi-journée.
  • Il n’y a pas à assurer de continuité pédagogique.
  • Seuls les enfants d’agents hospitaliers, de personnels pénitentiaires et de sécurité intérieure doivent être accueillis prioritairement (mais où ?). Les enfants des personnels de l’Education Nationale ne sont pas considéré comme prioritaire, et aucune autorisation spéciale d’absence (ASA) n’est prévue à ce jour.

Des probabilités…

Beaucoup de flous, sur de nombreux autres sujets, avec des aménagements probables:

  • Les communes assureront un accueil de type périscolaire pour les élèves des écoles, mais pas nécessairement dans leur école.
  • Les élèves des écoles mangeraient un repas tirés du sac (si les parents le fournissent, sinon ?)

Et beaucoup de questions sans réponse…

  • Le fait de devoir surveiller s’il y a une coupure de prévue à 17h, 21h et 6h du matin, en particulier le dimanche, est une astreinte. Comment sera-t-elle rémunérée ou récupérée ? Manifestement, la question gène.
  • Que fait-on des élèves d’EPLE qui sont venus alors que celui-ci est fermé ?
  • Comment faire si l’EPLE est sur plusieurs sites, et que seul l’un des deux est concerné par le délestage ?
  • Que fait-on pour les internes ? En particulier pour les délestages de 18h à 20h ? Comment mangent-ils ?
  • Comment vérifier que les systèmes de sécurité des EPLE et des écoles soient fonctionnels et les réparer si ce n’est pas le cas avant la réouverture ?
  • Comment remettre en marche rapidement tout un EPLE et des plateaux techniques de LP après 2h sans électricité ?

Encore une fois, ce sera aux agents, sur le terrain, de se débrouiller avec le public, de faire « au mieux », sans assistance, ni aide, ni moyen, comme lors de la crise du COVID. Sauf que cette crise était prévisible et anticipable.