Le CTSD 21 s'est réunit ce mardi 7 novembre pour le bilan de rentrée en Côte d'Or. Le Sgen Bourgogne a fait un bilan mitigé de la réforme du collège, a dénoncé la précarité trop présente dans l'Education Nationale, a réclamer que le mouvement des Professeurs des écoles soit fluidifier.
Le bilan de rentrée en Côte d’Or (21) est plutôt mitigé pour le Sgen-Bourgogne.
Réforme du collège: un bilan en demie teinte:
Le point positif dans cette réforme : le travail en équipe avec les autres disciplines. Mais nous dénonçons la surcharge de travail occasionnée par les EPI, l’AP, le changement de programme des 4 niveaux simultanément. Nous redemandons que le corps d’inspection en tienne compte lorsqu’il évaluera nos collègues cette année. La déconnexion programmée de l’inspection et du déroulement de carrière prend ici tout son sens.
Les difficultés d’organisation sont fortes en zone rurale à cause du ramassage scolaire. Les heures de permanences sont parfois surchargées, sans que les équipes d’AED n’aient été renforcées. La pause méridienne d’1 h 30 n’est respectée que dans la moitié des collèges, idem pour les journées de 6 h de cours pour les 6e. Les manuels n’étaient pas tous arrivés à la rentrée, certains collèges ont attendu plus d’un mois. Les difficultés de mise en place du livret scolaire unique sont plus que regrettables.
Des adaptations positives ont été mises en place : temps de concertation dégagés dans les emplois du temps, par EPI, groupe d’AP ou discipline. De nouvelles pratiques pédagogiques qui donnent plus de sens aux enseignements et qui valorisent le travail des élèves sont mises en place.
Nous réclamons une mutualisation des bonnes pratiques pendant plusieurs années pour que cette réforme porte ses fruits.
Précarité: nous voulons une fonction publique composée de titulaires.
Il y a encore trop de précarité dans nos métiers en particulier chez les AESH, les COP et de nombreux remplaçants. Le nombre d’AESH en CDI augmente, mais cela reste des emplois mal payés, très souvent en temps partiel. La publication des postes ouverts au concours nous donnent quelques espoirs pour la titularisation de certains de nos collègues. Cependant,nous continuons d’affirmer qu’il ne peut exister qu’une seule fonction publique d’État composée de fonctionnaires titulaires de leur poste. Pour cela, il faut rendre les carrières attractives tant sur le plan financier, les accords PPCR vont dans ce sens, que sur le plan de la mobilité. Cette instance peut y contribuer quand elle réalise la carte scolaire du premier degré et la répartition de la dotation des collèges. C’est pourquoi, nous demandons qu’un groupe de travail ai lieu en juin pour ajuster l’attribution des DHG aux collège, comme cela se fait dans d’autres départements de l’académie.
La situation des professeurs d’allemand n’a cessé de nous inquiéter. Depuis l’année scolaire 2014-2015, nous demandons que les professeurs d’allemand volontaires puissent faire cours en primaire. Demande que nous avons renouvelée, dans cette instance même, l’année dernière. Nous regrettons de n’avoir été que partiellement entendu.
Mouvement: pour davantage de fluidité dans le premier degré.
Le système de mutations dans le premier degré ne donne satisfaction qu’à 1/3 des candidats, et l’affectation des néo-titulaires se fait systématiquement hors Dijon.
Accueil des population étrangère: en progrès.
Le nombre de professeur des écoles dédiés à l’accueil des allophones à doublé dans le département (7,5 ETP itinérants). Cela reste insuffisant au regard des besoins. Seuls 5 établissements du secondaire, à Dijon et Châtillon sont dotés de structures les accueillant (UP2A). Rien à Beaune par exemple. Nous demandons davantage de formation pour qu’il y ai dans chaque collège un enseignant capable d’enseigner le français langue étrangère.
Baisse démographique: le privé fait le plein.
Alors que le département ne cesse de perdre des élèves (- 2500 en 10 ans), l’enseignement privé en a gagné pour la deuxième année consécutive. La réforme des rythmes scolaires en primaire et la peur de celle du collège en sont probablement la cause. Elles ont probablement poussé des familles à mettre leurs enfants dans les établissements privés plus rassurants. A nous de montrer que la réforme du collège profite à tous, quelque soit le niveau scolaire.
Un bilan de rentrée en Côte d’Or (21) décevant. Vous pourrez vous en faire une idée précise en lisant les documents qui nous ont été soumis: bilan-social-2015 document_novembre_2016