Peut-on invoquer le droit de retrait dans le cadre de l’épidémie ?

Une fiche de la DGAFP rédigée en mars 2020 précise : « Pour les agents en contact régulier et étroit avec le public ou une communauté, l’exercice du droit de retrait se fondant sur l’exposition au virus ne peut donc trouver à s’exercer que de manière tout à fait exceptionnelle, les conditions de danger grave et imminent n’étant en principe pas réunies. En revanche, les mesures de prévention doivent être particulièrement déployées à leur intention. »

Dans le contexte du coronavirus, la DGAFP précise que si l’employeur met en œuvre les recommandations du gouvernement, les conditions d’exercice du droit de retrait ne sont pas réunies sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux. En principe, le travailleur n’a pas alors un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

En revanche, si ces recommandations ne sont pas suivies par l’employeur, alors le travailleur peut exercer son droit de retrait jusqu’à ce que celles-ci soient mises en œuvre. C’est le cas par exemple si le protocole sanitaire n’est pas appliqué dans sa totalité dans votre école/établissement.

Pour aller plus loin...

  • Droit de retrait : procédures et limites

    Que recouvre exactement cette notion ? Dans quel cadre l’exercer ? Quelles en sont les limites ? Que risquent les agents qui l’invoquent à tort ?