travail administratif et numérique #2

En lisant cet article, vous comprendrez en quoi la tache des personnels administratifs est encore plus complexe à l'heure du tout numérique. Loin de faciliter le travail, le tout digital pose de nombreuses questions.

‌Outils numériques et complexité administrative

Au quotidien, il vaut mieux s’y connaître en informatique ou avoir un informaticien pas loin de son bureau quand on travaille dans un service administratif. Le paysage informatique ci-dessous peut en témoigner.

Et encore, il s’agit d’un schéma anticipateur, tenant compte des nouveautés très récentes ou à venir.

La modernité n’est pas toujours au rendez-vous

Il faut savoir que des applications web plus modernes (mais pas forcément plus intuitives) voisinent avec de vieux logiciels préinstallés sur l’ordinateur professionnel. Je n’ai pas regardé en détail mais je n’ai pas vu OCEAN. Les collègues travaillent en partie avec CYCLADES mais aussi avec ce logiciel à bout de souffle (pour lequel il n’y a plus de sauvegardes à Rennes depuis belle lurette), avec visuel de type logiciel sous DOS (il ne reconnait pas la souris, déplacement avec les flèches et choix grâce aux touches de fonction). Ce n’est qu’une base de donnée « élèves », rien n’est intégré. Dès que l’on veut faire quelque chose, il faut lui accoler un logiciel satellite (délibnet, lotanet, organet, epsnet, inscrinet, notanet…). Pour être juste, à côté du pavé CYCLADES il faut rajouter OCEAN avec une dizaine de flèches autour.

Même chose avec le logiciel APOGEE à l’université qui existe depuis 1995 et dont le remplacement est évoqué depuis 6 ans sans être encore à l’ordre du jour. En cas de confinement, ce n’est pas très pratique. Il faut obligatoirement passer par des VPN avec tous les risques que cela induit.

Et c’est le même mode de fonctionnement pour la comptabilité, les secrétariats pédagogiques…

Des logiciels interconnectés mais dans des versions non compatibles

C’est bien beau d’être interconnecté mais au final la multiplication des logiciels/applications ne gagne pas en efficacité. Ils se marchent les uns sur les autres plus qu’ils s’entrecroisent. Les nouvelles versions ne sont pas compatibles avec les anciennes.

Ou à l’inverse interdisent toute souplesse ou réactivité. On le voit encore actuellement. Pour reprendre le cas d’OCEAN, un patch spécial « covid » permettant d’organiser des sessions d’examens exceptionnelles au mois de septembre fonctionne pour ce logiciel mais ne communique pas avec ses satellites. Parce que rien n’est intégré et qu’ils ont été conçus pour une mission spécifique et unique. Et c’est aux gestionnaires et informaticiens de trouver une solution en urgence. L’interconnexion trouve ses limites.

Un système énergivore

Et je ne parle pas du coût énergétique. Une pensée pour la planète, avec tous ces serveurs, les datas, les réseaux, goinfres en énergie, en métaux précieux, dégageant de la chaleur, de la poussière : un des plus gros pollueur de la planète.