Le CTSD s'est réuni pour discuter l'ouverture et la fermeture des postes en collège le 16 mars 2017. La proposition, malgré les efforts de la DSDEN n'est pas acceptable. Le Sgen-CFDT Bourgogne a voté contre.
Suppression de postes et postes partagés
Le Sgen-CFDT est déçu des suppressions de postes annoncées et du nombre de postes partagés. Nous ne cessons de rappeler que la réforme du collège nécessite des équipes stables pour qu’elles puissent s’investir dans des projets sur 3 ans, sans parler des risques liés aux déplacements professionnels.
Postes supprimés en lettres et Sciences-physiques: quel avenir pour ces matières?
17 suppressions de postes (c’est moins que l’année dernière, certes) dont 5 cartes scolaires (9 l’année dernière) : 5 collègues qui vont se trouver dans des situations précaires et inconfortables. Les 19 créations correspondent partiellement aux postes supprimés et sont majoritairement des postes partagés. La situation en technologie, sciences physiques et lettres est préoccupante. La disparition des postes de lettres classiques nous inquiète particulièrement. Le mouvement est déjà difficile en raison du peu de postes disponibles, les fermer rend vain tout espoir de mobilité pour les collègues. De plus, à Bligny, qui fera les heures de latin et de grec ? Pas de solution pour l’instant.
Des postes partagés de plus en plus fragmentés et très nombreux en collège.
Pour les postes partagés, nous en avons compté au moins 140. Les HSA en hausse n’ont pas aidé à les réduire. Manifestement, des efforts ont été faits pour éviter que les collègues soient sur 3 établissements (4 collègues sont malgré tout dans cette situation, 2 en 2016-2017) et éviter des déplacements trop longs (certains dépassent malgré tout 1h entre les postes et 6 sont éloignés de 50 km ou plus…) mais le nombre reste élevé, sans compter toutes les situations où aucune solution n‘a été trouvée. Nous craignons que des contractuels ou des TZR ne se retrouvent sur 3 ou 4 établissements à la rentrée, comme c‘est arrivé cette année, pour compléter les manques. De plus, de très nombreux compléments sont de 2 à 4 h, peu dommageable pour des matières comme les arts, mais en langue, cela implique plusieurs déplacements hebdomadaires pour une heure de cours à chaque fois. Nous attendons avec impatience que le CHSCTA propose les documents permettant aux chefs d’établissement de mieux prendre en compte les spécificités des postes partagés pour la construction des emplois du temps et l’implication dans la vie de l’établissement hors des heures de cours.
Nos propositions :
Le Sgen-CFDT peut comprendre les nécessités d’ajuster au mieux les besoins entre les établissements. En effet, la géographie impose des collèges de petite taille dans certains secteurs. Il demande cependant qu’aucun personnel ne soit sur plus de deux établissements. Nous demandons aussi qu’en cas de léger sous-service, en particulier en allemand, le professeur puisse rester dans son établissement pour prêter main forte aux différents dispositifs éducatifs, particulièrement les établissement ruraux ou que ses compétences puissent être utilisées, s’il est volontaire, avec les écoles du secteur, comme dans la Nièvre. Là encore, nous attendons les recommandations du GT du CHSCTA consacré aux professeurs d’allemand où le Sgen continue de porter ses propositions, certaines proposées il y a plus de 4 ans déjà et partiellement entendues. Ainsi, les sous-services sans solution, souvent en langues vivantes, représentent une quarantaine d’heures dans le département.
Enfin, les collègues ont dû et doivent encore s’investir énormément pour mettre en œuvre toutes les réformes liées à la loi de refondation de l’école : réforme des rythmes, réforme du collège, nouveaux cycles, nouveaux programmes. Les équipes sont fatiguées et nos collègues vont encore dans les années à venir devoir beaucoup s’investir, en particulier dans l’évaluation par compétence et pour parfaire les EPI et l’AP. Nous demandons un réel accompagnement qui passe par du temps de concertation et de la formation continue sur site.
Notre vote :
Le Sgen-CFDT, tout en reconnaissant le travail fait par les services de la DSDEN pour limiter l’impact des décisions sur les personnels a voté contre la proposition de la DSDEN:
- Les postes partagés doivent être l’exception, et non la règle
- Le nombre de postes sur 3 établissements augmente
- Les postes sont de plus en plus fragmentés
- Réduire les HSA et le nombre d’élèves par classe permettrait de réduire le nombre de postes partagés
- la situation est préoccupante en lettres et sciences physiques