Le LSUN, Livret Scolaire Unique Numérique, connaît des retards et des incidents de mise en place. Face à l'inquiétude grandissante des équipes éducatives, déjà investies dans la réforme du collège, le Sgen-CFDT demande une audience à la DGESCO afin de clarifier la situation.
Réforme du collège : un premier constat encourageant…
Les remontées des collèges montrent que la réforme entraîne bien la mise en oeuvre de nouvelles pratiques professionnelles collectives. Ces avancées sont d’autant plus positives que des temps de concertation ont permis dans les établissements de :
- préparer les choix de validation des différents domaines du socle entre disciplines ;
- s’accorder en conseil pédagogique sur les modalités d’évaluation des compétences ;
- décider en conseil d’administration du contenu de la communication aux parents.
… mais le LSUN suscite l’inquiétude chez les personnels
Les équipes, cependant, ont dû commencer l’année sans avoir pu s’approprier le LSUN. Les bascules, en effet, ont été tardives l’académie. Cela a provoqué confusions et inquiétudes, d’autant plus vives que les éditeurs des applications tierces (sacoche, pronote, educ’horus) ont tardé eux aussi à mettre à jour leurs outils, ce que le Sgen-CFDT a dénoncé dès le 1er trimestre. Enfin, en collège, si la Côte d’Or attend des bascules informatiques opérationnelles entre les éditeurs privés et LSUN, en Saône et Loire, les collègues commencent déjà à le remplir… Le Sgen-Bourgogne demande une uniformisation des pratiques et d’attendre que l’outil fonctionne.
Pour le Sgen-CFDT, il ne doit y avoir ni frein ni obstacle technologique à l’engagement et l’implication pédagogique des enseignants dans cette réforme.
En octobre 2016, le Sgen-CFDT a déjà interpellé à ce sujet Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire. La situation reste toutefois inquiétante ; elle est source de stress pour les personnels.
LSUN : les revendications du Sgen
C’est pourquoi le Sgen-CFDT a demandé un nouveau rendez-vous à Mme Robine, afin d’évoquer, notamment, les points
suivants :
- Le rectorat ne semble pas avoir perçu cette situation, laissant les personnels dans le désarroi. La réforme prendra du temps pour être complètement opérationnelle. Cela nécessite que l’institution fasse confiance aux établissements et leur laisse le temps de la construction collective.
- Les équipes qui rencontrent des difficultés doivent pouvoir obtenir un appui concret et rapide notamment pour l’utilisation du LSUN. Pour ces établissements, la priorité doit être d’établir au 3ème trimestre les bilans de fin de cycle. La communication de bilans périodiques aux familles peut, elle, être aménagée pour ne pas alourdir la charge de travail des personnels.
- Outre une formation spécifique nécessaire pour la validation des domaines du socle, les collèges doivent pouvoir bénéficier d’une période de concertation dès le début du troisième trimestre. Ils doivent aussi avoir le temps de s’organiser pour finaliser les bilans de fin de cycle, en particulier au cycle 4.
- Que la mise en place du LSUN ne nécessite pas une surcharge de travail liée à une double saisie pour aucun personnel (professeurs, personnels administratifs, personnels de direction). L’outil doit être fiable pour être utilisé.
Le LSUN doit aussi être amélioré dans les écoles
Concernant le LSUN dans le premier degré, le Sgen-CFDT demande :
- de permettre l’accès direct de tous les PE, y compris les remplaçants, au LSUN via un code classe non nominatif ;
- d’ajouter l’accès des élèves d’ULIS au LSU soit par le biais de l’ULIS soit par leur classe d’inclusion ;
- d’ajouter la signature du directeur et de permettre un paramétrage au niveau de l’école.
Pour en savoir plus sur le Livret Scolaire Unique
- La lettre du Sgen-CFDT à la DGESCO
- Les décrets officiels instituant le LSU
- Le Compte-rendu du Sgen-CFDT après le Conseil Supérieur de l’Education du 15 /10/2015.
- Toutes les explications et les fiches technique d’eduscol