Correspondant-e en EPLE

Le-a correspondant-e est une personne indispensable à la vie du syndicat, car au plus près du terrain. Rencontre avec un correspondant du Sgen-CFDT en collège, dans le nord de la Côte-d'Or.

Comment es-tu devenu correspondant du Sgen-CFDT Bourgogne dans ton établissement ?

Assez naturellement. Siégeant au CA depuis longtemps, bien avant d’adhérer au Sgen, le Sgen m’a demandé d’être le correspondant de mon EPLE peu de temps après mon adhésion.

Quelles sont tes tâches ?

La première c’est d’afficher sur le panneau syndical les infos qu’envoie le syndicat. J’en profite aussi pour laisser en évidence en salle des profs le Profession Education qui doit être lu de temps en temps car il change de table.

Est-ce que ça a changé tes relations avec tes collègues ?

Pas vraiment. En siégeant en CA, les collègues m’avaient déjà identifié comme un porte-parole auprès de la direction. J’organisais même des heures mensuelles d’info syndicale (HMIS) sans être syndiqué. Je suis maintenant identifié comme une personne ressource.

Qu’est-ce qui a changé alors ?

D’être correspondant du Sgen m’a permis d’être plus pertinent dans mes interventions au CA, auprès de la direction ou de mes collègues. J’ai plus d’infos, comme le montant de la DHG, les points de vigilance dans l’année, les statuts. Quand un collègue me pose une question sur sa carrière, je sais à qui demander l’info si je ne sais pas répondre immédiatement.

Où trouves-tu l’info ?

La Lettre Electronique et le site bourguignon en apporte pas mal, ainsi que Sgenplus. Mais quand la question est pointue ou le problème important, je n’hésite pas à appeler la permanence du Sgen ou à leur envoyer un mail. Généralement la réponse arrive vite.

La tâche de correspondant se limite à répondre aux collègues et à remplir le panneau syndical ?

Si on fais ça, c’est déjà pas mal. Le Sgen est visible. Mais être correspondant c’est aussi remonter des informations, des besoins, des dysfonctionnements que le Sgen peut dénoncer dans les instances pour y remédier.

Tu n’as jamais eu de difficultés en tant que correspondant ?

Si, bien évidemment. Porter le message du Sgen n’est pas toujours facile, surtout face a des syndiqués de syndicats particulièrement intransigeants. Face à ces personnes où le dialogue est impossible, je n’essaye même plus de discuter. Par contre, lors de la réforme du collège ou PPCR, apporter un point de vue plus nuancé que les caricatures servies par certains syndicats a été apprécié. On me demande maintenant souvent ce que je pense de certains dossiers d’actualité comme les réformes du bac.

Tu es toujours correspondant ?

Oui, ça a été un premier pas dans le militantisme. Je suis maintenant élu CAPA et représentant du Sgen dans des instances départementales, le CTSD et le CDEN où se décide la politique des collèges.

Un dernier mot pour conclure ?

Devenir correspondant de mon établissement m’a permis d’être plus efficace pour participer à la vie de celui-ci et surtout de ne pas être isolé puisque la permanence de Dijon a toujours su répondre à mes questions quand j’en avais besoin.