Certification de lettres: audience au rectorat.

Le rectorat de Dijon a réuni ce lundi 2 juin les organisations syndicales représentative pour expliciter son projet de certification en français. Pour la CFDT, c'est toujours non.

Les arguments du Rectorat de Dijon

  • C’est une expérimentation.
  • Les lettres sont une discipline en tension malgré le recrutement de 50 contractuels en début d’année scolaire. Il manque entre 15 et 20 professeurs de lettres toutes les semaines.
  • Il y a une explosion des services partagés à cause de la baisse démographique et des établissements de petite taille.
  • Le mécontentement des parents est fort.
  • Il n’y aura que des professeurs volontaires.
  • Le but est d’éviter un poste partagé à un enseignant.
  • Les lettres ont été choisies car c’est une matière à examen.
  • A terme, les professeurs devront être bivalents pour accompagner la déprise démographique.

La position de la CFDT Bourgogne

Si la CFDT constate les difficultés de recrutement, en lettres notamment,  elle ne partage pas les explications et les solutions du rectorat de Dijon. Nous maintenons nos positions et nous rappelons que:

  • Les contractuels sont souvent maltraités par l’institution (postes partagés, éloignement, faible salaire, précarité etc…), beaucoup démissionnent ou ne reviennent pas.
  • Les services partagés augmentent car les dotations des établissements diminuent.
  • Les concours ne font plus le plein car le métier n’est pas attractif.
  • La solution proposée ne repose sur aucune reconnaissance nationale de la compétence, aucune formation solide mais d’un « accompagnement au cas par cas »
  • Il n’y a aucune garantie de ne pas avoir son poste partagé.
  • La formation initiale et le métier sont dévalorisés.

La CFDT Education Formation Recherche Bourgogne refuse de cautionner ce genre de pratique car le message sous-jacent est bien: « Maintenant que nous avons installé durablement l’inattractivité du métier d’enseignant, nous souhaiterions que vous partagiez notre inaptitude à gérer la pénurie d’enseignants mais gardez bien en tête que cela sera à moyens constants (en baisse cela sera mieux quand même) ».

La CFDT a d’autres propositions pour retrouver de l‘attractivité dans notre métier.