Carte scolaire collège rentrée 2018 : trop de postes partagés !

Augmentation du nombre de mesures de carte scolaire (+ 1), du nombre de postes partagés ( +20). Pour le Sgen-CFDT Bourgogne, c'est NON, et c'est ce que nous avons voté au CTSD Côte d'Or du 13 mars 2018.

Une erreur informatique sur Iprof permettait au collègues en poste partagé de connaître le projet pour l’année scolaire. L’erreur n’est peut-être pas encore corrigée. Nous contacter pour connaître l’état du projet. Attention, il est susceptible d’être modifié courant juin si des heures sont affectées pour ouvrir des classes supplémentaires dans des collèges en tension (il reste l’équivalent de 2 classes à distribuer)

17 Suppressions de postes, 170 Postes partagés en Côte d’Or pour 2018

17 suppressions de postes dont 6 cartes scolaires : 6 collègues qui vont se trouver dans des situations précaires et inconfortables. Les 17 créations correspondent presque aux postes supprimés. Nous saluons la création d’un poste de lettres classiques. Le mouvement est déjà difficile en raison du peu de postes disponibles, en ouvrir un donne un tout petit peu d’espoir de mobilité pour les collègues. La situation en sciences et en maths est inquiétante au vu du nombre d’heures qui restent à pourvoir.carte scolaire postes partagés

Pour les postes partagés, nous en avons compté au moins 170 (150 l’année dernière). Manifestement, des efforts ont été faits pour éviter que les collègues soient sur 3 établissements et éviter des déplacements trop longs mais le nombre ne cesse d’augmenter. Le nombre de postes partagés collège-lycée augmente, comme la charge de travail des collègues qui sont contraints d’être sur ces postes.

Dégradation des conditions de travail de tous,  des TZR et des contractuels en particulier

Nous craignons que des contractuels ou des TZR se retrouvent sur 3 ou 4 établissements à la rentrée, comme c‘est arrivé cette année, pour compléter les manques. La situation des contractuels va donc se dégrader encore, avec le non renouvellement de la loi Sauvadet, souvent appliquée de façon incompréhensible, nous avons déjà eu l’occasion de le dénoncer, mais qui avait au moins le mérite d’exister et de permettre à certains contractuels d’être titularisés.

Nous ne remettons pas en cause le travail fait par les services de la DSDEN qui cherchent les meilleures solutions possibles, mais la situation pourrait s’améliorer avec une vraie gestion des ressources humaines.

Les personnels ne sont pas juste des heures de cours à donner.

Nous ne cessons de rappeler que les heures supplémentaires doivent donner de la souplesse à l’organisation des collèges, pas contraindre des collègues à voir leur poste partagé pour que l’établissement absorbe les HSA qui lui sont attribuées. Si à Mirebeau la baisse de la DHG n’avait été qu’en HSA, seuls 4 collègues auraient leur poste partagé, ils sont malheureusement 7 dans le projet, et d’autres collèges sont dans le même cas. Une meilleure répartition des HP lors des attributions des DHG limiterait les postes partagés.

Autonomie des établissements ?

Nous dénonçons aussi l’habitude que prennent certains chefs d’établissement de ne faire voter la DHG qu’en juin. Certains collègues ont été surpris de voir que ce que leur direction leur avait annoncé était très différent de la réalité du projet comme à Longvic. Nous regrettons cette culture de nombre de cadres de confondre autonomie des établissements et autonomie du chef d’établissement. L’autonomie que nous appelons de nos vœux repose sur la démocratie et un pouvoir réel des instances élues. Nous en sommes encore loin aux vues de la culture très hiérarchisée et pyramidale de l’Éducation Nationale.

Désertification des campagnes

Un nombre important d’heures non attribuées subsistent dans les collèges de campagne. Nous sommes inquiets. Ces heures seront-elles pourvues à la rentrée ? Nous connaissons les difficultés de recrutement dans certaines parties de notre département

Le Sgen-CFDT peut comprendre les nécessités d’ajuster au mieux les besoins entre les établissements. Il demande cependant qu’aucun personnel ne soit sur plus de deux établissements. Il demande aussi qu’en cas de léger sous-service, en particulier en allemand, le professeur puisse rester dans son établissement pour prêter main forte aux différents dispositifs éducatifs, comme devoirs faits, particulièrement dans les établissement ruraux où il est difficile de trouver des personnes qualifiées.