DRH où es-tu ? De la maltraitance institutionnelle.

Petite histoire vraie, aux conséquences sociales et professionnelles désastreuses et qui pousse la réflexion à nous demander à quoi correspond le "H" dans DRH. "Choyés" qu'on est on vous dit...Nous y voyons plutôt de la maltraitance.

D’une demande de temps partielle à une radiation des cadres

maltraitanceM., enseignant dans l’Yonne, demande en décembre 2019 un temps partiel (12h) pour raison médicale. La commission médicale s’est réunie le 1er avril 2020. M. reçoit un courrier en mai qui lui dit que son dossier est en attente car il est retraitable. Au rectorat on lui dit qu’il n’est pas le seul.

M. téléphone régulièrement pour connaître l’avancée de son dossier mais il n’obtient jamais de réponse de la part de son employeur et n’est jamais rappelé suite à ses messages. Son chef d’établissement n’obtient pas plus d’informations si ce n’est un reproche du rectorat pour avoir organisé le service de M sur 12h.

L’état de santé de notre collègue se dégrade et il doit être mis en arrêt maladie dès septembre 2021. La suppléance est assurée par une collègue contractuelle. Mais fin novembre, ( c’est M. qui téléphone, encore une fois, car il est en demi solde et il veut savoir où en est son dossier) on lui signifie que le comité médical s’est réuni et a statué sur son inaptitude aux fonctions de professeur, du fait de son état de santé. Etonné que son employeur ne lui ait adressé aucun courrier, aucun appel, le rectorat répond que les services n’envoient des courriers « qu’aux salariés du 21 » (?).
Le rectorat ajoute « que s’il ne bouge pas, il aura des ennuis avec le rectorat ». Une menace à peine déguisée, poursuite de la maltraitance. Pour s’assurer un revenu, M décide de faire valoir ses droits à la retraite et son chef d’établissement accepte de lui signer la demande de radiation des cadres, lui organise une cérémonie pour célébrer son départ et le remercie.

Négligences ? Incompétences ? Indifférence ? Maltraitance !

Outre les manquements de notre employeur (pas de suivi, personnel non informé), plusieurs questions se posent :

1 – Pourquoi notre collègue n’a t-il pas été contacté par la cellule des ressources soi-disant humaines pour lui parler de reconversion, d’aménagement d’emploi du temps, d’aménagement de poste ? Incompétence ?

2 – Comment notre employeur peut-il se permettre de ne pas informer un collègue qui a juste fait une demande de temps partiel ? Négligence ? Incompétence ?

3 – Comment notre employeur peut-il parler de conseiller de mobilité de proximité, de médecine de prévention, de correspondant handicap mais ne pas suivre les demandes d’un collègue qui signale des problèmes de santé ? Indifférence ?

Gestion du personnel qui s’apparente, pour le SGEN-CFDT, à une forme de maltraitance et qui nous donne envie de parler de DIR, Direction Inhumaines des Ressources  plutôt que DRH, inscrite aux abonnés absents !