GT Réforme du lycée général – académie de Dijon

Groupe de travail du 15 novembre sur la réforme du lycée général dans l'académie de Dijon : la mise en place des spécialités, comment, quand ? Le Sgen-CFDT Bourgogne y était.

Face aux inquiétudes des représentants des personnels, le Rectorat a tenu à nous donner ses points de vigilance.

Les points de vigilance du rectorat de Dijon pour la réforme du lycée

  • Ne pas refaire les filières
  • Veiller à une cohérence dans le choix des élèves en lien avec leur projet d’orientation
  • Ne pas sacrifier l’accompagnement personnalisé car pris sur la marge des bahuts, il ne touchera plus la totalité des élèves car travail sur les fondamentaux
  • Éviter une concurrence entre établissements mais aboutir à une complémentarité locale

Ne pas recréer les filières dans le cadre de la réforme du lycée

Il n’y aura pas dans les établissements des menus de spécialités pour entrer dans telle ou telle filière, pas de combinatoire prédestinée. A l’heure actuelle, il n’y a pas de palier d’élèves minimum demandeurs d’une spécialité pour l’ouvrir. Tout se discutera après les choix des élèves.

Nous nous inquiétons de ce flou, anxiogène pour les élèves mais aussi pour les personnels. Le travail de la Dotation Horaire Globale va être périlleux.

Veiller à une cohérence dans le choix des élèves en lien avec leur projet d’orientation

La nouvelle circulaire sur les missions du PP montre un lien très étroit entre PP et PsyEn, ceci dès la 3ème. Pour accompagner ces PP, à qui il est toujours demandé plus, la dgesco met en place un parcours de formation sur le continuum collège lycée.

Il y a eu un groupe de formateurs pour construire une journée à l’orientation sur la focale des 54h, pour les professeurs de 2nde. Les profs de 3ème pourraient aussi être associés

Un travail a été mis en place entre l’UB de Bourgogne-Franche-Comté et le Rectorat. Les attendus de compétences des Universités ne vont pas changer pendant 2 ans, donc pourraient servir à l’élève pour monter son menu. Nous regrettons que cela se limite à deux ans et non trois ans.

Dans les établissements, il y aura une présentation aux familles des cartes proposées. Il n’est pas envisagé de revenir sur la sectorisation. Il n’y aura pas de dérogation possible. L’élève ne pourra choisir que les spécialités présentes dans le lycée de son secteur. Les familles devront choisir en février les 4 ou 5 spécialités.

Les enseignements actuels d’exploration permettant d’aller en voie technologique en 1ère vont devenir des options en seconde.

Notre crainte est que le choix éclairé des élèves de seconde ne puisse être si éclairé que ça : il va leur manquer des informations pour cette première année. Et peut-être que la spécialité choisie ne pourra être ouverte dans son lycée. Cette problématique sera encore plus prégnante dans les lycées de petite taille.

Éviter une concurrence entre établissements mais aboutir à une complémentarité locale

L’idée est de travailler une carte des spécialités dans le cadre d’un réseau, comme défini dans le cadre du projet académique et en tenant compte des contraintes géographiques. Ces 13 réseaux ne correspondent pas aux anciens bassins. La démarche de travail est une approche complémentaire au sein du réseau. Dans chaque réseau, objectif d’une carte non concurrentielle : pas de chevauchement mais pas de zone blanche non plus, au moins les 7 enseignements de spécialités et si possible les 4 en plus. Après le premier positionnement des familles, il y aura de nouveaux échanges avec le Rectorat.

Il a été demandé aux chefs + IPR + INIO de faire une analyse de ce qui est actuellement proposé au sein du réseau. Il y aura un bilan à la fin du 1er trimestre 2019-2020.

Ne pas sacrifier l’AP ni les options dans le cadre de la réforme du lycée

Quand le Rectorat va examiner les propositions des chefs concernant les enseignements de spécialités, les options vont être envisagées en même temps car il faut tenir compte de la marge d’autonomie. Suivant les situations, il faudra donner une marge d’autonomie suffisante pour abonder l’AP, le dédoublement des options, les projets…. Donc, les chefs doivent aussi remonter ces informations concernant les options.

Les options devront être réduites sur notre académie car en trop grand nombre actuellement, réduction à mettre en place sur plusieurs années.

Pour les sections euro, le texte est à paraître mais a priori pas de retour en arrière sur cette ouverture à l’international. Les cartes des langues ont aussi été travaillées en même temps : les collèges ont déjà été interrogés pour se positionner sur leur bilangue. Il y aura priorisation sur les langues obligatoires par rapport aux langues facultatives.

Le calendrier de la réforme du lycée pour l’académie de Dijon

  • en novembre, aller-retour entre Rectorat et proviseurs pour les conseiller (de nombreux proviseurs ont proposé trop d’enseignements de spécialités d’où le conseil de diminuer d’un),
  • en décembre : travail de préfiguration plus aboutie,
  • en décembre : ce sont les inspecteurs qui donneront leur avis pour les spécialités spécifiques,
  • en janvier : présentation de la carte.

Une note concernant l’organisation des examens est attendue pour décembre 2018.

Retrouvez toute l’analyse du Sgen CFDT sur ce dossier du lycée Blanquer.