Le rectorat freine la mobilité

Entre le discours et les faits, le fossé devient gouffre en Bourgogne. Le Sgen-CFDT Bourgogne se bat pour faire respecter les droits de tous les agents. Il a soutenu et obtenu qu'un collègue ATSS puisse user de son droit à la mobilité malgré que le rectorat ait freiné des quatre fers.

De l’indigence des perspectives de carrière et de mobilité

La pauvreté des listes d’aptitudes, ou le nombre d’issus aux concours, le misérabilisme dans la progression de carrière chez les personnels ATSS et un rectorat qui explose son compteur de recrutement de contractuels sur des postes B qui auraient pu être attribué à des personnels titulaires méritant, loyaux envers une administration qui les méprise, décourage les collègues.

L’ambiance, l’humeur, le courage, tombent dans les chaussettes.

Ce n’est pas « la faute au covid ».

Le SGEN CFDT dénonce jusqu’au plan national cette réalité. Mais certains rectorats, le petit doigt sur la couture du pantalon et droits dans les bottes du gouvernement, n’hésitent pas à faire du zèle.

Alors… Certains de nos collègues qui ont entendu un message encourageant en 2017 tente de rejoindre le 1er de cordée. Et ce n’est pas à l’éducation nationale qu’on va leur tendre la main et surtout pas à Dijon ou l’on ne sait toujours pas si c’est la moutarde ou la bave d’escargot qui rend la pente si glissante pour  progresser dans la carrière.

Et que n’entend on pas de la part de la DRH du rectorat

Pour progresser il faut savoir être mobile. Ca fait des lustres qu’on entend le même refrain et par les mêmes personnes. Tient au fait, elles donnent des leçons mais sont toujours là ! Elles progressent dans leur carrière sans faire preuve d’une grande mobilité. Peut être un changement d’étage ?

A la poursuite d’un meilleur poste…ailleurs

SERVICES ADMINISTRATIFS mobilité

Un de nos collègues, dont la perspective de carrière semble bien étroite, recherche via la passerelle interministérielle un emploi dans le cadre d’un détachement d’une administration vers une autre.

Super !

Il déniche la perle rare, celle qui le fera progresser, avec des missions plus valorisantes, mieux rémunérées etc…

Donc il joue la carte de la mobilité pour progresser, pour tenter de rattraper le 1er de cordée.

Mais.

Si le rectorat tient ce discours de la mobilité, quant il s’agit de lâcher un collègue c’est une toute autre histoire. Le Sgen-CFDT depuis des années accompagnent des collègues dans leurs démarches pour réussir leur détachement dans une autre structure et l’on se heurte toujours au fameux frein :

 » pas trois ans dans le poste et assurer la continuité du service ».

Malgré un contrat de travail en bonne et due forme, malgré que notre collègue ne soit pas inscrit dans une formation particulière et onéreuse, ou qu’il soit sur des missions dont son départ mettrait en péril le fonctionnement du service, hargneusement l’administration s’oppose à son départ.

Une victoire du Sgen-CFDT Bourgogne

Le Sgen-CFDT propose d’accompagner notre collègue et lui conseille de prendre également, à nos frais, l’attache de l’avocate qui accompagne notre syndicat dans différentes procédures.

Il a suffit d’un courrier de l’avocate, rappelant des jurisprudences, mettant le rectorat face à des risques de dommages et intérêts pour que la DRH se contredise et valide le détachement.

Vexée, l’administration convoque notre collègue pour lui tirer l’oreille. Il ne faut pas faire intervenir d’avocats dans le fonctionnement administratif. Notre collègue était accompagné d’un représentant du Sgen-CFDT à cet entretien.

 

Le rectorat met un frein à la mobilité ?

Le SGEN CFDT met un frein à l’immobilisme.