Communiqué de presse 58 : Pour une meilleure dotation premier degré

Le Sgen-CFDT, dans le cade de l'intersyndicale, publie un communiqué de presse pour expliquer le boycott du CTSD du vendredi 10 avril et demande que la dotation de la Nièvre soit abondée.

Communiqué de l’intersyndicale nivernaise de l’éducation

Comme dans d’autres secteurs, le ministre de l’Éducation Nationale a bien compris que la Fonction Publique était un élément indispensable de la cohésion nationale et d’égalité territoriale. En annonçant un moratoire sur la fermeture de classes en milieu rural, il pense éviter une contestation qui ne manquerait pas de sourdre dans la population désireuse de services publics. Il aurait été de mauvais goût de fermer des classes dans cette période traumatisante où la pression sur l’école et sur les parents d’élèves est très forte. De plus une dotation supplémentaire de 50 postes a été accordée par le ministère pour l’académie de Dijon. Et pourtant les organisations syndicales de l’éducation (UNSA Education, FSU, Sgen-CFDT) refusent de siéger (en visioconférence) ce vendredi 10 avril à la commission présidée par la directrice académique. Cela pour deux raisons :

  • La première est que le calendrier des opérations de carte scolaire a été bouleversé plusieurs fois et que le projet de la directrice académique des services de l’Éducation Nationale de la Nièvre a été dévoilé aux organisations syndicales seulement mardi. Elles ont besoin de temps, surtout en cette période de confinement, pour analyser ce projet avec les collègues concernés.
  • La seconde raison est qu’elles estiment que la répartition des 50 postes ne laisse qu’une portion congrue de 4 postes pour la Nièvre. Les organisations syndicales demandent que la dotation pour la Nièvre soit encore abondée.

Et au-delà de ces raisons, l’UNSA Education, la FSU, le Sgen-CFDT dénoncent les propositions de suppressions de postes que le projet de carte scolaire 2020 porte. Elles déplorent la mise à mort du dispositif « plus de maîtres que de classes » qui permet depuis 2013 à des enseignant.es d’intervenir différemment auprès des élèves (travail en petits groupes, dédoublements de classe à certains moments etc ) dans des secteurs de notre département les plus fragiles, ceux où actuellement on observe l’éloignement de l’école des parents d’élèves.

Elles ne comprennent pas non plus les suppressions de postes de remplaçant.es . Parents et enseignants ont déjà pu constater, cet hiver, la pénurie de moyens de remplacement qui oblige à répartir les élèves dans d’autres classes, à ne pas mettre les enfants à l’école, à supprimer la participation aux stages de formation. La suppression des moyens de remplacement laissera les enseignants dépourvus en cas d’arrêts de maladie d’un collègue ou de congés de maternité.

Chacun a conscience que les services publics sont les garants de l’intérêt général. Parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend, les organisations syndicales qui défendent les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves réclament une vraie « rallonge » de postes pour la Nièvre et une autre répartition de ceux-ci.