Autorité fonctionnelle ou hiérarchique – stop aux fake news!

Dans les médias, les journalistes confondent souvent ces deux types d'autorité. La confusion est facile, surtout après les propositions de notre président à Marseille. Voici donc une petite mise au clair.

Il est facile de confondre ces deux types d’autorité alors :

Autorité fonctionnelle ou hiérarchique – de quoi parle-t-on ?

Là où l’autorité hiérarchique suppose des rapports de domination « dominés / dominants », chaque membre étant dépendant d’un autre et commandant le suivant, l’autorité fonctionnelle est le pouvoir de prendre des décisions légalement, au sein d’un collectif, dans le cadre d’un rôle défini administrativement, sur la durée de la fonction exercée. Si l’autorité hiérarchique suppose un lien permanent de subordination, la fonctionnelle implique une coordination au sein de l’équipe.

Quelques exemples permettant de les distinguer  :

Autorité fonctionnelle :

la directrice,  le directeur d’école

Autorité hiérarchique :

L’IEN – DASEN

  • Protocole d’accueil des élèves de 3 ans
  • Propositions de maintiens et de sauts de classe
  • Formations pédagogiques au sein de l’école
  • Sorties en classes de découvertes avec nuitée intra-départementales
  • Accueil de stagiaires
  • Projets pédagogiques avec intervenant extérieur
  • Autonomie d’organisation des 108 heures
  • Mise en œuvre de la politique éducative nationale
  • Evaluation et Inspection des enseignants (dans le cadre du PPCR)
  • Sanction disciplinaire
  • Nomination (mouvement des personnels ; appels à candidature, …)
  • Promotion (PPCR)
  • Missions d’expertise dans différents domaines éducatifs
  • Animation pédagogique dans les formations

Resituer les rôles du directeur (directrice) d’école au sein du conseil des maîtres

Si l’on peut considérer qu’octroyer une autorité fonctionnelle va dans le bon sens, vers un meilleur fonctionnement de l’école, une plus grande autonomie de décision, on peut regretter qu’elle soit confiée à la seule directrice d’école / au seul directeur d’école et pas au conseil des maîtres qu’elle / il préside, ce qui lui aurait donner une vertu collective, coopérative.

Il y aurait un vrai danger à ce que la directrice / le directeur d’école fasse de cette prérogative un enjeu de pouvoir sur ses collègues. Resituer les rôles du directeur d’école au sein du conseil des maîtres permettrait d’éviter cet écueil.

Que dit la loi Rilhac ?