restructuration de l’uB: un silence alarmant

Le 16 mai dernier, le Sgen-CFDT Bourgogne écrivait au recteur de l'académie de Besançon et à la rectrice de l'académie de Dijon pour les alerter sur la restructuration de l'offre de formation qui se fait sans concertation, qui détruit des filières et qui n'apportera pas d'économies véritables...

Université BourgogneNous attendons toujours la réponse… D’autres actions pour sauvegarder une offre de formation cohérente à l’ université de Bourgogne se préparent.

Voici notre courrier, en attendant une nouvelle action

Dijon, le 16 mai 2017

Madame la Rectrice de l’académie de Dijon, Chancelière de l’université de Bourgogne,

Monsieur le Recteur de l’académie de Besançon, Chancelier de l’université de Franche-Comté

Nous nous permettons de vous écrire au nom du Sgen-CFDT Bourgogne au sujet des fermetures de formation (lettres classiques, Italien…) décidées par l’ Université de Bourgogne pour la rentrée 2017.

Nous avons en effet été interpellés par notre élue au comité technique de cet établissement, qui a été surprise d’entendre de la bouche du Président de l’uB le 15 mai dernier que les rectorats et les présidents des deux universités seraient convenus, lors d’une réunion en décembre 2016, qu’il était « trop compliqué » de chercher à coordonner les formations à petits effectifs sur le territoire d’UBFC. Le Président justifie ainsi l’absence de recherche de solutions qui éviteraient de fermer des formations jugées non rentables.

Cette radicalité de traitement nous inquiète grandement car elle met en danger à terme un grand nombre de disciplines qui par nature n’attirent pas un grand nombre d’étudiants, en Bourgogne Franche Comté comme partout en France. Or il nous semble que cette prétendue complexité n’a rien d’insurmontable et serait préférable à la fermeture pure et simple de ces formations à l’université de Bourgogne.

Toutefois, la manière dont sont présentés aux élus les résultats de cette réunion suscite notre étonnement, car nous sommes convaincus que les rectorats considèrent les problématiques de formation universitaire avec un plus grand sens des responsabilités que ce à quoi nous assistons en ce moment à l’ université de Bourgogne.

Connaissant votre engagement, nous vous demandons de veiller à ce que les universités, sous la pression des contraintes budgétaires, ne prennent pas des décisions graves et irrémédiables pour un gain financier modique.

En vous remerciant pour votre vigilance, nous vous prions d’agréer, Madame la Rectrice, Monsieur le Recteur, nos salutations respectueuses.

Yann Rousset, secrétaire académique