Double peine pour les travailleurs sociaux en 2018 !

La CFDT agit en Bourgogne pour les travailleurs sociaux :

Actions à Dijon et Mâcon le jeudi 1 février.

La CFDT se bat depuis plusieurs décennies pour cette reconnaissance en catégorie A, attendue par tous les professionnels.

La catégorie A c’est maintenant et pas en 2019.

 

 

Depuis de nombreuses années, les travailleurs sociaux ont la sensation d’être des laissés pour compte des Gouvernements, des Ministères de la Fonction Publique et des Employeurs Territoriaux.

Pourtant, les Assistants Sociaux Educatifs ce sont  30 000 fonctionnaires et 5 400 contractuels. Ils sont assistants de service social, éducateurs spécialisés ou conseillers en économie sociale et familiale. Ils accompagnent au quotidien des familles, des enfants, des personnes âgées, handicapées, ils travaillent dans les services de protection de l’enfance, les centres communaux ou intercommunaux d’action sociale, à l’éducation nationale, dans les hôpitaux…

Les Éducateurs de Jeunes Enfants  sont un peu plus de 10 000 fonctionnaires et 2 500 contractuels, ils travaillent dans les crèches, les jardins d’enfants, les haltes garderies.

Nous sommes donc 40 000 fonctionnaires de la filière sociale concernés aujourd’hui par ce report de la reconnaissance en catégorie A.

Ce report d’un an de la mise en œuvre des accords PPCR (Parcours Professionnel Carrière et Rémunération) nous prive non seulement de la revalorisation indiciaire de la catégorie B au 1er janvier 2018, mais aussi de notre passage en catégorie A qui devait s’enchaîner au 1er février 2018.

La CFDT se bat depuis plusieurs décennies pour cette reconnaissance attendue par tous les professionnels.

Face à la crise de sens que traverse le secteur social dans notre société actuelle, tous ces professionnels sont en attente de signaux positifs qui permettraient de reconnaitre à leur juste niveau les missions qu’ils exercent, leur engagement et la qualité du travail qu’ils mènent chaque jour auprès des personnes qu’ils accompagnent.

Pourtant, le chemin vers la reconnaissance et la valorisation de ces professionnels du travail social semble bien difficile.

Tous les travailleurs sociaux sont attachés à leur métier ,mais ils souffrent aujourd’hui d’injonctions paradoxales :

  • nous sommes au quotidien renvoyés à une double impuissance : un manque de moyens et une perte de sens de notre travail :
  • quel est notre fonction sociale réelle aujourd’hui ?
  • quel devenir du lien social dans notre société ?
  • quelle place à la relation humaine dans nos administrations ou la numérisation exclut petit à petit les publics ?

Le travail social est dans la même situation que l’ensemble des métiers de l’aide, celle d’être confrontée à la difficulté de trouver de nouvelles formes de légitimité dans une société où le lien social est bien mis à mal.

La CFDT défend un travail social de qualité basé sur des professionnels diplômés et à l’écoute des besoins des publics. Ce service public de qualité requiert des agents formés, reconnus dans leurs diplômes, dans leurs responsabilités mais aussi valorisés financièrement.

La CFDT l’affirme : les métiers du social ne sont pas suffisamment reconnus au niveau de leur diplôme mais aussi socialement et financièrement.

On assiste depuis plusieurs années à une forme de stigmatisation des travailleurs sociaux ; ils seraient avant tout responsables d’un coût financier et presque des dérives budgétaires des départements et des municipalités.

La CFDT s’élève contre cette vision stigmatisante du coût du travail social : tous les travailleurs sociaux apportent par leur travail quotidien une vraie plus-value sur le plan humain, social et éducatif.

A ce titre, la CFDT dénonce aujourd’hui le report des mesures pourtant signées par le Gouvernement Hollande dans le cadre des accords PPCR et appelle le Gouvernement actuel à être enfin à l’écoute des travailleurs sociaux.

C’est aussi un renoncement des engagements à revaloriser le travail social, comme cela nous était promis à l’issue des assises nationales du travail social. Encore une mascarade de concertation qui aura conduit à des promesses non tenues. Une de plus !

La CFDT dénonce également cette farce de vouloir nous faire voter en catégorie A en décembre 2018 alors que nous serons toujours en catégorie B !