“Pour une université fédératrice et engagée pour toutes et tous”: Engagement n°6

Une université fédératrice résolument tournée vers le futur.
La transformation de la société nous oblige, en tant qu’établissement de recherche et d’enseignement, à nous projeter résolument vers l’avenir et à prendre des engagements précis qui nous permettront d’y être préparés.

Engagement n°6 : remettre les réalités humaines de la santé au travail au centre des préoccupations

RPS, QVT, QVCT, VSS, … Si ces acronymes sont l’aboutissement de la lutte pour la reconnaissance de vraies problématiques, ils tendent aujourd’hui à banaliser les réalités – difficiles à traiter – des maux du travail affectant la santé des personnels. La conclusion de notre expérience de personnes élues à la F3SCT (la formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail) est sans appel : trop nombreux et nombreuses sont les collègues à déplorer un abandon dans leurs composantes ou laboratoires.

Si les risques physiques sont bien traités dans le cadre des ressources humaines allouées au service prévention, dont nous tenons à saluer à ce titre le travail, nous avons eu l’occasion de dire à la présidence de l’uB combien la connaissance des « RPS » (pour risques psycho-sociaux) laissait la F3SCT sans véritable prise. Au motif de la confidentialité des aspects personnels (la F3SCT n’ayant à connaître et à n’instruire que ce qui pourrait relever de l’organisation collective), les problématiques de santé mentale sont confinées dans des dispositifs opaques et des audits internes ou externes où la formation spécialisée n’a pas droit de regard. De plus, nos mandatés font état d’une frustration certaine liée d’une part à l’organisation du travail et à la communication au sein de tous les dispositifs traitant de la qualité de vie au travail au sens large, et d’autre part au temps qui serait nécessaire aux mandatés pour faire leur travail correctement. Nous offrirons donc la possibilité d’obtenir des heures de décharge pour cette fonction.

Libérer la parole, dans les endroits où elle est la plus verrouillée par les pressions à « ne pas faire de vague », par les chantages à la titularisation ou à la progression de carrière, exige autre chose que des questionnaires au protocole pseudo-international standardisé et dont les résultats exprimés en indicateurs quantitatifs frustrent plus qu’ils n’équipent la communauté. Nous conduirons donc une véritable enquête sur les conditions de travail de l’ensemble des collègues, s’appuyant éventuellement sur le modèle de celle menée sous le nom “Parlons travail”, unanimement reconnue au niveau national pour sa qualité. Comme pour le chantier de l’odonymie, seul le recrutement de chargés de mission indépendants pourra garantir que l’opération ait un effet fédérateur et nourrisse de véritables conférences sociales à l’UBE.