Avec l’arrivée des beaux jours, le moustique tigre se développe. Près de 90% du territoire est concerné. De nombreux experts, la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques tirent la sonnette d’alarme. Apparue il y a tout juste 20 ans, cette espèce invasive est présente dans notre quotidien.
Se protéger et protéger les autres
Le moustique tigre a progressivement envahi notre territoire. Il est présent dans notre environnement privé et professionnel. Il est porteur de maladies qui peuvent être graves. Pour la Fédération CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques, Dans les EPL, durant les sorties scolaires, en exploitation, les agents et les apprenants ont intérêt à prendre en considération ce risque.
Des cas en hausse
Ainsi, l’augmentation des cas de dengue depuis le début de l’année pousse nos autorités sanitaires à une très grande vigilance. À l’approche des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les gestes barrières sont mis en avant pour éviter sa prolifération. Nous vous en recommanderons UN en priorité, le plus efficace (voir infra) ! Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre adore les villes. Le milieu urbain lui convient bien. Il sait parfaitement jouer de la multitude de récipients dans lesquels il peut pondre ses œufs.
- Il suffit de quelques millimètres d’eau stagnante dans un récipient pour qu’il puisse se développer,
- Une femelle pond entre 80 à 150 œufs. Durant sa vie qui dure deux à quatre semaines, elle réitère jusqu’à six fois le même cycle.
- La femelle pique pour prendre des forces. Elle pond entre 48 heures et 72 heures après. Elle attend 24 heures et repique.
Un rapide petit calcul s’impose ! Une femelle peut donc pondre environ 800 œufs dans sa vie et faire 400 femelles. Son caractère anthropophile, c’est-à-dire adepte des lieux habités par l’homme, explique qu’une fois qu’il est installé dans un territoire, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser. CQFD !
La Fédération CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques portera, lors de la prochaine réunion ministérielle, ce dossier.
Comment se développe-t-il, le moustique tigre ?
Il pique le jour. On dit qu’il a une activité diurne. Il est :
- silencieux,
- plus petit qu’une pièce de 1 centime (<0,5 cm),
- il possède 5 anneaux d’écailles blanches sur des pattes postérieures noires,
- il vit principalement à l’extérieur. On dit qu’il est exophile. Toutefois, il peut entrer dans les maisons.
Pour se développer, le moustique tigre a besoin d’un allongement de la photopériode, c’est-à-dire la durée du jour. Cette période propice débute au mois d’avril avec une température extérieure à 15°C pour permettre l’éclosion des œufs. À partir de là, le développement des larves est lui complétement « température-dépendant ». Plus il fait chaud, plus c’est rapide.
C’est un problème de santé publique qui nous impacte tous. Pour la Fédération CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques, c’est aussi un sujet qui pourrait-être l’objet d’un enseignement. Pourquoi ne pas l’aborder en classe avec les apprenants (si ce point n’est pas à l’orthogonal du référentiel) ? En pluridisciplinarité ? C’est une idée pour sensibiliser les jeunes sur un enjeu réel.
Quelles conséquences si on vient à être piqué par le moustique tigre ?
Le moustique tigre est principalement responsable de la transmission de trois maladies virales : Zika, la dengue et Chikungunya. Une inquiétude chez l’enfant au niveau de la maladie de dengue qui peut entrainer des formes d’hémorragie. Pour la femme enceinte, il y a une fragilité importante face à Zika. Le virus peut être à l’origine d’une malformation sévère, la microcéphalie, responsable d’un retard mental irréversible. Chikungunya entraine des troubles rhumatisants et neurologiques qui peuvent être extrêmement sérieux.
En France, notons qu’entre le 1er janvier et fin avril 2024, 1.679 cas de dingue importés signalés contre 131 cas sur la même période en 2023 ! Aucun vaccin n’existant pour l’instant. Il convient donc de se protéger des piqures. Nous vous invitons, notamment dans les climats les plus chauds, à intégrer ce risque dans vos programmes d’action, voir dans le DUERP de votre établissement (Document unique d’évaluation des risques professionnels).
Le geste qui sauve
Nous vous conseillons donc à faire la chasse à l’eau stagnante et vider une fois par semaine ces récupérables d’eau. Chez vous, dans les locaux professionnels sous votre responsabilité. N’hésitez pas à en parler tout autour de vous. Contrairement à d’autres espèces, le moustique tigre se déplace peu. Une centaine de mètres en moyenne. 200 mètres au maximum. Ainsi, si l’on élimine l’eau stagnante de notre environnement proche, les résultats sont probants. Bien entendu, tout le reste ne peut être que complémentaire (pièges, moustiquaires,…). Si vous n’enlevez pas l’eau, cela ne servira à rien !
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Article rédigé par Frederic Guillot