Qui sommes-nous ?
Nous sommes un collectif de femmes et d’hommes engagés à divers niveaux dans la vie de l’uB. Nous estimons que l’université est un lieu de débat, d’échange d’idées et d’expérimentations, mais surtout nous considérons que la trajectoire prise par notre établissement ces dernières années ne correspond pas à l’ambition que méritent ses 35 000 étudiants.
Notre vision de la situation
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La raison d’être de nos listes.
Pour la première fois depuis des années et peut-être de manière inédite, les élections à la présidence de l’université de Bourgogne ne mobilisent pas notre communauté. L’absence de listes complètes de candidats aux trois collèges centraux autres que celles de la gouvernance sortante est un risque pour la vitalité des débats, essentiels à la vie démocratique. Nous y voyons surtout un risque de concentration des pouvoirs au sein du conseil d’administration de notre université qui fixe la politique de notre établissement, dangereux pour la construction de l’avenir.
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L’illustration du besoin de débats contradictoires : la décision de sortie de l’uB de la ComUE UBFC.
Le Sgen-CFDT s’est insurgé contre la méthode qui a conduit le conseil d’administration à voter, le 1er septembre 2022, la sortie de l’uB de la ComUE BFC de manière totalement unilatérale, impréparée et en réaction au refus du ministère de lui accorder un double-siège. Le Sgen-CFDT a depuis réclamé l’organisation de débats publics transparents sur la politique de site – un congrès – pour que la communauté puisse en comprendre les enjeux et les conséquences pour les institutions, les personnels, les financements des projets de recherche, ainsi qu’en termes d’image et d’attractivité pour l’ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté. De tels débats n’ont jamais eu lieu.
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Les conséquences immédiates : l’uB s’est mise dans une situation très délicate
Une telle décision a impacté immédiatement l’ensemble de la communauté en Bourgogne-Franche-Comté : par un courrier du 27 octobre 2022, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche nous informait, en conséquence, de la suspension immédiate de tous les projets du Programme Investissement Avenir – France 2030 dont la ComUE BFC avait été lauréate (130 millions d’euros obtenus grâce au travail réalisé en commun par les partenaires au sein de la ComUE). Autant de projets scientifiques suspendus, arrêtés. En se séparant de ses partenaires historiques, l’uB s’est isolée et a renoncé à des possibilités de collaborations scientifiques qui la font reculer dramatiquement à l’échelle nationale et internationale. La décision de retrait de la ComUE a mis à mal les projets de nombreux chercheurs, le financement de plusieurs formations et a impacté les personnels recrutés ou devant l’être.
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Les conséquences futures : l’uB n’aura plus la main sur la politique de site.
La loi faisant obligation aux établissements publics d’enseignement supérieur d’une même région et aux organismes de recherche partenaires d’assurer la coordination de leur offre d’enseignement supérieur et de leur stratégie de recherche, deux projets émergent depuis la “scission” : celui d’un EPE “Bourgogne” (curieusement nommé “Université Bourgogne-Europe”, sans concertation avec les personnels, une fois de plus) et celui d’un EPE qui succèdera à la ComUE UBFC. Au-delà des critiques qui peuvent être émises quant au projet d’EPE “Bourgogne” (voir notre profession de foi), qui ne convainc pas en lui-même, le danger pour l’avenir de notre université réside dans l’acceptation qui a été donnée par la gouvernance actuelle de l’uB, en décembre 2023, de confier le pilotage stratégique du site régional Bourgogne-Franche-Comté au futur EPE qui succèdera à la ComUE, dont l’EPE “Bourgogne” ne sera pas membre ! Les établissements qui souhaitent créer un EPE pourront décider de conserver leur personnalité morale au moment de le rejoindre (“établissements composantes”), ou de la perdre (“composantes”) mais tous pourront être représentés au sein de l’instance décisionnelle et décider, ensemble, de la politique d’enseignement et de recherche à mener au plan régional et de la manière de répartir les financements. En revanche, ne seront pas décisionnels, les établissements qui auront fait le choix de ne pas être membres de cet EPE mais d’y être seulement “associés”, à l’instar de l’uB (sans que ce choix n’ait été, là non plus, débattu avec la communauté). Croire que nous ferons la même chose avec deux EPE qu’avec une ComUE est une illusion : l’uB a bel et bien signé une convention faisant d’elle le vassal de l’EPE qui succèdera à la ComUE.
Le rapport HCERES pour le précédent contrat pointe d’ailleurs les faiblesses du projet global de l’uB. Selon le Haut Conseil, « une des faiblesses majeures” de l’université de Bourgogne est le « manque de culture stratégique », sa tendance « à réorienter ses actions au gré des évolutions, sans se doter au préalable d’objectifs clairs, sans définir une trajectoire cible et sans évaluer sa stratégie ». Il souligne que la fin de l’I-site et le gel des crédits du PIA consécutif au retrait de l’uB de la ComUE “constituent des pertes financières et un recul politique”.
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Le manque d’ambition du projet d’EPE “Bourgogne-Europe”.
A ces faiblesses s’ajoute le manque d’ambition du projet d’EPE “Bourgogne-Europe”. Si l’objectif de fédérer le monde de la recherche avec des établissements d’enseignement supérieur du territoire dijonnais est louable (les futurs établissements “associés” et non membres étant l’école de commerce BSB, les trois nouvelles écoles privées du campus, l’antenne dijonnaise de Sciences Po Paris, le CHU et le centre Leclerc de lutte contre le cancer), il ne peut prétendre constituer à lui seul une nouvelle politique de site tant il exprime une volonté de repli sur soi incompréhensible et délétère. Le projet d’EPE “Bourgogne-Europe” n’a ni légitimité régionale puisqu’il se coupe de la Franche-Comté, ni même de légitimité locale puisque l’Institut Agro-Dijon et l’ENSAM de Cluny ont refusé d’y adhérer. Même la dénomination d’EPE “Bourgogne-Europe” exprime le manque d’ambition mondiale nécessaire à une véritable politique de site, qui ne peut se limiter à l’Europe.
On voit mal dans ces conditions l’avenir de l’uB aux plans national et mondial. La sortie de la Comue a déjà une incidence sur certains masters : ceux que portait la Comue. Nos licences en subiront le contrecoup, nous perdrons des étudiants, des formations et donc des postes. Nous serons tous bientôt très concrètement impactés par cette décision irresponsable, tant sur le plan collectif qu’individuel.
Notre ambition
- Politique de site
Il nous faut par conséquent impérativement intégrer, en tant que membre à part entière, l’EPE qui succèdera à la ComUE UBFC, pour (re)former avec nos partenaires de Franche-Comté un ensemble regroupant toutes les forces de la région BFC. Il y a une volonté des acteurs sur le terrain de travailler ensemble, il faut s’en saisir.
C’est pourquoi il est nécessaire de participer activement à la rédaction des statuts de ce futur établissement régional et ainsi coconstruire, avec nos partenaires et notre communauté, le fonctionnement que nous souhaitons donner à ce modèle de coordination territoriale qui rompt avec celui d’une ComUE (une structure qui se superposait à celle de l’uB créant une surcouche bureaucratique sclérosante). Les règles d’un EPE ne correspondent à aucun autre modèle (ni à celui d’une Université, ni à celui d’une ComUE) et doivent permettre d’éviter les blocages qu’a connus la ComUE.
Nous ne devons pas, enfin, réitérer l’erreur d’une construction descendante de l’établissement régional. Toute la communauté – et en particulier les personnels BIATSS ! – doit être associée, à chaque étape de la construction d’un EPE régional unique. Des groupes de travail doivent être mis en place au plus vite.
- Ressources Humaines
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Nous revendiquons une politique indemnitaire plus juste, harmonisée entre les filières, plus équilibrée avec celle du rectorat, pour développer l’attractivité de l’université de Bourgogne et reconnaitre véritablement la forte implication des personnels, tant dans les composantes que dans les services centraux et généraux.
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Nous continuerons de demander le dégel des postes et le recrutement de fonctionnaires, la sécurisation des contractuels par l’accès au statut de fonctionnaire ou à la cédéisation afin de réduire le turn-over dans les services.
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Il faudra encourager et accompagner la montée en compétence des personnels de l’Université (liste d’aptitude, tableau d’avancement, mobilité …) et renforcer l’accompagnement des femmes dans leur progression de carrière.
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Des actions concrètes concernant la politique de la Qualité de Vie au Travail doivent être menées (dispositifs efficaces d’alerte et de traitement des situations de conflit et de souffrance au travail). Une meilleure lisibilité des dispositifs et cellules doit être recherchée.
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Nous dénoncerons le clientélisme dans les promotions.
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Nous mettrons en place une politique globale de télétravail qui soit équitable pour l’ensemble du personnel BIATSS de l’établissement.
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Nous développerons une politique volontariste en matière de recrutement, d’accueil et d’accompagnement des personnes en situation de handicap, qu’elles soient étudiant.e.s ou personnels.
Responsabilité environnementale
Afin d’accélérer la lutte contre le dérèglement climatique à notre échelle, en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU, nous nous fixerons les objectifs suivants :
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Nous engager en faveur de la durabilité en intégrant et promouvant les principes du développement durable dans toutes les activités académiques, administratives et opérationnelles.
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Mettre en place des mesures concrètes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en favorisant l’utilisation de sources d’énergie renouvelable et en améliorant l’efficacité énergétique des bâtiments universitaires, en particulier leur isolation de façon à réaliser des économies l’hiver mais aussi à recouvrer des conditions de travail acceptables pour toutes et tous au plus fort de l’été.
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Encourager des modes de transport tels que le covoiturage, le vélo et les transports en commun sur le campus dijonnais et d’espaces dédiés aux cyclistes et aux trottinettes qui ne soient pas en concurrence avec les piétons.
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Développer une gestion responsable des déchets (tri sélectif, réduction des déchets, compostage, recyclage) sur l’ensemble du campus.
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Inviter le Crous à explorer les pistes d’approvisionnement en produits locaux dans les cafétérias et les espaces de restauration universitaires, réduire l’utilisation de plastiques à usage unique.
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Développer la formation et la sensibilisation à la transition écologique dans nos formations, en intégrant des modules pluridisciplinaires sur le développement durable dans les programmes académiques.
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Mettre en place des mécanismes d’évaluation réguliers pour mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la politique environnementale, et publier des rapports transparents sur les performances de l’université par rapport aux ODD.
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Encourager la participation active de la communauté universitaire dans le processus de prise de décision lié à la politique environnementale, en favorisant un dialogue ouvert et inclusif sur les questions liées à la durabilité.
- Nos listes
- Nos professions de foi
Conseil d’administration, collèges des enseignants-chercheurs
Conseil d’administration et CFVU, collège Biatss
Commission de la recherche, collège autres docteurs, secteurs 1 et 2