Devant le recrutement massif de contractuels non formés sur des emplois administratifs demandés par des titulaires mais non pourvus, le Sgen-CFDT Bourgogne demande des comptes au rectorat.
Un recours massif aux contractuels
Le SGEN vient officiellement le 11 septembre 2020 de demander au rectorat la cartographie exacte des recrutements de contractuels administratifs notamment sur des postes de catégorie B. (Voir notre courrier à la DRH)
Par courrier le SGEN Bourgogne interpelle la rectrice. Le Sgen-CFDT Bourgogne dénonce que des postes qui auraient pu être pourvus par des listes supplémentaires ou des listes d’aptitudes ont été « comblés » par des collègues contractuels.
Dégradation des conditions de travail de tous
Des personnels contractuels, non formés et avec bien souvent peu d’expérience se retrouvent rapidement en grande difficulté, tandis que le travail dans le service devra se répartir entre collègues déjà bien chargés en missions et taches qui évoluent sans cesse.
Le pire, peut être, c’est de demander à un collègue de catégorie C qui n’a pas été retenu pour une promotion, de former le contractuel nommé sans formation, sans expérience. Un fonctionnement des services qui met à mal la santé de nos collègues, titulaires mais aussi contractuels, avec du stress, du dégoût, de la colère et surtout aucune reconnaissance pour leur investissement. Quant au salaire des contractuels nommés sur ces postes, inutile de vous faire un dessin…
Une belle économie pour l’Etat !
Cela répond bien évidemment au premier virage de la sinueuse réforme ultra libérable de la fonction publique qui prône la flexibilité, le recrutement massif de personnels contractuels en remplacement de fonctionnaires, un modèle anglo-saxon dont le gouvernement se targue. Et l’académie de Dijon semble faire du zèle !
Une précarisation de l’emploi, des carrières bloquées pour les titulaires, un premier virage de la réforme, une façon peu démocratique du gouvernement pour nous faire avaler sa politique de désengagement de l’Etat de sa fonction publique.
Des collègues écoeurés et en colère
Le Sgen-CFDT Bourgogne ne cesse de recevoir les plaintes de nos collègues administratifs. Colère légitime quand ils s’aperçoivent que les postes dans la catégorie supérieure qu’ils pourraient obtenir, grâce à leurs compétences, leur sérieux, l’éloquence des rapports hiérarchiques etc… sont pourvus par des contractuels car le poste est resté vacant.
» le Rectorat fait du zèle, ce sont bien des fayots ! J’ai appris la semaine dernière qu’une autre contractuelle a été nommée gestionnaire (et que pour elle c’est « dur dur »). Deux postes que j’avais demandé et qui ne sont pas pourvus, alors on nomme des contractuels »
« La contractuelle prévue sur le poste que j’envisageais n’a pas encore pris son poste au 11/9/20 ! (mais le travail est là) »
« je suis dépitée par toute l’énergie qu’il faut déployer pour aller passer un concours à Dijon quand on habite la Puisaye, pour au final n’être pas considérée » « Ne pas pouvoir conserver le bénéfice de son concours lorsqu’on est second sur liste supplémentaire l’année suivante et voir un contractuel nommé sur le poste que j’avais demandé. Ils n’ont pas recruté sur liste supplémentaire ».
« Je dois former la contractuelle arrivée sur le poste, je n’ai pas le temps, je suis débordée, et nous ne sommes pas rémunérés pour faire ce travail ».
« Je suis vert de rage de voir comment je suis ignoré alors que l’on me dit que j’ai un dossier exceptionnel, et des rapports élogieux. Que faut donc t-il faire pour montrer qu’on existe ? »
etc…
Si l’économie solidaire et environnementale est l’une des marques de fabrique de la CFDT, la cartographie politique de notre pays semble se verdir depuis le succès des écologistes aux élections européennes puis municipales. La garde robe de nos dirigeants change de couleur, à ne pas confondre avec un célèbre personnage d’un organisme de prêt. Le feu passe au vert, du moins sur le papier
Verts…de rage!
Si l’économie solidaire et environnementale est l’une des marques de fabrique de la CFDT, la cartographie politique de notre pays semble se verdir depuis le succès des écologistes aux élections européennes puis municipales. La garde robe de nos dirigeants change de couleur, à ne pas confondre avec un célèbre personnage d’un organisme de prêt. Le feu passe au vert, du moins sur le papier
Les personnels administratifs de l’académie de Dijon passent au vert.
Mais avec une certaine nuance !
Un vert de rage, qui se rapproche davantage, sur le nuancier, du vert marécageux, une teinte que les personnels administratifs n’ont véritablement pas choisi de revêtir.